Gaza se dirige vers la famine
Écrit par Ali Al-Farra
Traduit par Nawal Seyoury
Ramallah, le 25 novembre 2023, WAFA- Les habitants de la bande de Gaza vivent des conditions catastrophiques sans précédentes, ils sont exposés à la faim et à la maladie, font face à des bombardements aveugles et à la démolition de leurs maisons au-dessus de leurs habitants, et dorment dans des abris, dans la rue et dans des bâtiments publics.
Les gazaouis souffrent d’une pénurie de tout, y compris des médicaments, des soins, de la nourriture et de l'eau. Ils manquent également de nourriture et de carburant et vivent sans électricité depuis le début de l'agression, le 7 du mois dernier, les obligeant à utiliser des méthodes primitives pour assurer leur subsistance quotidienne de pain et de nourriture en utilisant le feu, le bois de chauffage et tout ce qui peut être allumé pour surmonter la grave pénurie de nourriture.
Mustafa Ahmed est sorti de chez lui depuis l'aube espérant pouvoir se placer à l'avant du point de distribution de farine de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA), où il s'était rendu plusieurs fois auparavant et il revint vide en raison de forte congestion, espérant obtenir de la farine pour fournir du pain à ses enfants affamés.
Ahmed n'était pas seul : pour tenter d'exploiter chaque minute de la pause humanitaire, les Gazaouis cherchaient à se procurer de la farine et des denrées alimentaires disponibles sur le marché ou par les points de distribution de l'aide pour tenter d'assurer leurs besoins, en peur de reprendre la guerre après la fin de la trêve humanitaire, car le mouvement des citoyens devient difficile.
Il a déclaré à WAFA : ‘Depuis le début de la guerre contre Gaza, tous les points de passage dans la bande de Gaza ont été fermés et aucune marchandise ni carburant n'y est entré. Les magasins sont vides en raison du manque d’entrée de nouveaux matériaux, et même les matériaux fabriqués localement n’existaient plus à cause d’arrêt des services de toutes les usines en raison de la poursuite des bombardements israéliens ou à cause d’une panne de carburant’.
Il a expliqué qu'il est extrêmement difficile d'obtenir de la farine, d'autant plus que le seul moulin en activité dans la bande de Gaza, situé dans la ville de Deir Al-Balah, a été bombardé et a cessé de fonctionner jusqu'à ce que ses propriétaires soient en mesure de le remettre en service partiellement et qu'il a commencé à produire des quantités bien inférieures à sa production normale.
Ahmed a souligné que lorsque la bande a cessé de produire de la farine, ils se sont retrouvés avec rien d'autre que l'aide fournie par l'UNRWA, qui était censée être distribuée aux boulangeries. Cependant, l'interruption du gaz de cuisine a provoqué l'arrêt de toutes les boulangeries et les citoyens doivent se procurer de la farine et faire du pain chez eux en utilisant des méthodes traditionnelles et des alternatives telles que le bois de chauffage ou le charbon de bois.
À son tour, Yasser Abu Halib a déclaré : « Compte tenu de la forte demande de farine d'agence, qui nécessite de se rendre dans ses centres et de présenter une carte d'identité, où les quantités sont distribuées en fonction du nombre de membres de la famille, ces centres sont devenus pleines des gens, et vous peut trouver des citoyens assis pendant deux ou trois jours et dormant par terre jusqu'à ce qu'ils puissent l'attraper’.
Il a déclaré: "Il est devenu difficile d'obtenir de la nourriture dans les magasins, il y a des gens qui reçoivent de l'aide et qui ont besoin d'argent pour répondre à leurs autres besoins et vendent les produits à des prix exagérés en raison de la rareté de ces produits et de leur besoin urgent d'argent".
Il a ajouté: "Les prix sont devenus exagérés et quand il avait besoin d'un sac de farine et qu'il ne pouvait pas l'obtenir dans les centres de l'agence, il l'a acheté à la ville de Deir Al-Balah pour 200 shekels (50 euros)’.
Pour sa part, le directeur des laboratoires des moulins, Ehsan Al-Farra, a affirmé que les moulins avaient travaillé depuis le début de la guerre pour fournir de la farine aux citoyens et aux prix qu'ils vendaient avant la guerre, et n'a pas tenté d'exploiter les circonstances, soulignant que la fermeture des passages et leur incapacité à importer du blé de haute qualité ainsi que la pénurie de carburant les ont forcés à arrêter complètement les moulins'.
Al-Farra a déclaré : ‘Même les seules usines capables de fonctionner ont été bombardées par l’artillerie israélienne et ont complètement cessé de fonctionner avant de reprendre partiellement le travail, ce qui ne répond qu’à une petite partie des besoins de la bande de Gaza.
N.S