New York, le 6 décembre 2023, WAFA Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a mis en garde aujourd'hui mercredi, contre un « effondrement complet et imminent de l'ordre public » dans la bande de Gaza, soumise à l'agression israélienne depuis le 7 octobre dernier, dans un message sans précédent adressé au Conseil de sécurité soulignant la nécessité de déclarer un cessez-le-feu humanitaire.
António Guterres, faisant référence pour la première fois depuis son arrivée au Secrétariat en 2017 à l'article 99 de la Charte des Nations Unies, qui lui permet d'attirer l'attention du Conseil sur un dossier qui pourrait mettre en danger le maintien de la paix et la sécurité internationales, avec la poursuite des bombardements israéliens et l’absence d’abris.
« Je m’attends à un effondrement complet et imminent de l’ordre public en raison de conditions désespérées, qui rendent impossible la fourniture de l’aide humanitaire même si c’est limité » a-t-il dit.
Il a ajouté : "La situation pourrait s'aggraver avec la propagation des épidémies et la pression accrue du mouvements massifs vers les pays voisins".
Guterres a noté que même si l’aide humanitaire transitant par le terminal de Rafah est insuffisante : « nous sommes tout simplement incapables d’atteindre ceux qui ont besoin d’aide à l’intérieur de Gaza ».
« Les capacités des Nations Unies et de leurs partenaires humanitaires ont été minées par les pénuries d’approvisionnement de carburant, les coupures de communication et l’insécurité croissante », a déclaré António Guterres.
Guterres a prévenu : "Nous sommes confrontés à un grand danger d'effondrement du système humanitaire. La situation se détériore rapidement vers une catastrophe qui pourrait avoir des conséquences irréversibles pour les Palestiniens et pour la paix et la sécurité dans la région".
Et de poursuivre: "La communauté internationale a la responsabilité d'user de son influence pour empêcher une nouvelle escalade et mettre fin à cette crise", appelant les membres du Conseil de sécurité à faire pression pour éviter une catastrophe humanitaire ».
À la mi-novembre, après avoir rejeté quatre projets de résolution, le Conseil de sécurité a finalement rompu son silence et adopté une résolution dans laquelle il appelait à des trêves et des couloirs d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Des sources diplomatiques ont rapporté que les membres du Conseil de sécurité travaillent sur un nouveau projet de résolution axé sur l'aide humanitaire.
F.N