Beyrouth, le 7 décembre 2023, WAFA- Les fruits de deux enquêtes distinctes menées par les organisations, Amnesty International et Human Rights Watch ont montré que le ciblage des journalistes par l'armée d'occupation israélienne dans le sud du Liban est une « attaque délibérée » contre des civils et constitue un « crime de guerre ».
Les deux enquêtes, dont les résultats ont été annoncés lors d'une conférence de presse tenue aujourd'hui jeudi à Beyrouth, la capitale libanaise, ont porté sur le ciblage des journalistes d'Al Jazeera, de Reuters et de l'Agence France-Presse lors de deux frappes israéliennes dans le sud du Liban il y a quelques semaines.
Les résultats ont indiqué que l’armée israélienne savait, ou aurait dû savoir, qu’elle tirait sur des civils et que la frappe israélienne contre les journalistes était probablement une attaque directe contre des civils.
L’enquête de Human Rights Watch a expliqué que les deux frappes israéliennes contre les journalistes le 13 octobre 2023 étaient une attaque délibérée, car les preuves indiquent que l'armée d'occupation savait qu'il s'agissait de civils, soulignant que toutes les preuves examinées indiquent que les journalistes n'étaient pas présents à proximité des zones témoins des hostilités en cours.
L’organisation a appelé les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada et l’Allemagne à suspendre leur aide militaire et leurs ventes d’armes à Israël, étant donné le risque qu’elles soient utilisées pour commettre de graves violations.
Selon l'enquête d'Amnesty International, le missile qui a tué le photographe de Reuters a été tiré depuis un site israélien et a été fabriqué par la société israélienne AMA Systems, et la cible de la voiture d'Al-Jazeera était probablement un missile guidé.
Elle a noté que son enquête n'avait trouvé aucune indication de la présence de combattants ou de cibles militaires sur le site où les frappes ont eu lieu dans le sud du Liban.
Elle a ajouté que l'enquête révèle des preuves horribles indiquant qu'une attaque impitoyable a eu lieu contre un groupe de journalistes internationaux qui effectuaient leur travail en rapportant l'actualité des opérations de guerre, confirmant que le droit humanitaire international interdisant totalement les attaques directes contre des civils.
« Le groupe de sept journalistes effectuait un voyage de reportage au sud du Liban et portait des casques et des gilets pare-balles marqués « presse ». Le 13 octobre vers 17 heures, le groupe était stationné dans le même endroit dégagé près du village d'Alma al-Chaab dans le gouvernorat de Tyr pendant environ une heure avant l'attaque, à la vue des forces israéliennes de l'autre côté de la frontière. . L’une des voitures avait « TV » collée sur son capot ».
Amnesty International et d'autres organisations de défense des droits humains ont documenté l'impunité presque totale d'Israël pour les violations qu'il commet, y compris les crimes soupçonnés d'être des crimes de guerre. Au cours des 22 dernières années, Aucun membre de l’armée d’occupation n’a été inculpé, ni tenu pour responsable, du meurtre d’au moins 20 journalistes.
Les deux organisations de défense des droits humains, Amnesty et HRW ont demandé qu'une enquête indépendante et impartiale soit menée et qu'Israël ne puisse pas tuer des journalistes en toute impunité.
H.A