Gaza, le 13 décembre 2023, WAFA- ActionAid a exprimé sa profonde inquiétude quant à la sécurité des employés, des patients et de leurs familles à l'hôpital Al Awda, partenaire de la Fondation, dans le nord de Gaza.
Dans un communiqué publié mercredi soir, la Fondation a fait savoir que les tireurs d'élite de l'occupation israélienne ont imposé un siège à l'hôpital pendant une semaine, afin que personne ne puisse en sortir ou y entrer, en plus de l'épuisement dangereux des réserves de nourriture et d'eau.
Action-aid a ajouté que, selon un employé de l'hôpital Al Awda, il y a actuellement 92 agents de santé, 38 patients et 40 personnes accompagnant les patients coincés à l'intérieur de l'hôpital, où hier un chirurgien a été blessé à l'intérieur de l'hôpital après qu'une balle ait été tirée depuis à l'extérieur, selon les rapports de MSF.
La Fondation a cité le directeur de l'hôpital, le Dr Ahmed Muhanna, disant : "La situation est dangereuse et critique. Les maisons adjacentes aux murs de l'hôpital sont fouillées. Il y a des barrières de sable à l'entrée de l'hôpital.
Ajoutant :" Des chars circulent jour et nuit dans la cour de l'hôpital et dans les rues. Des affrontements sporadiques ont lieu de temps en temps. Nous essayons de ne pas être en vue. Nous serons à court de nourriture dans 10 jours. "
La Fondation a noté que cette situation catastrophique prive les malades et les blessés de leur droit fondamental aux soins de santé et empêche le personnel médical de prodiguer des soins vitaux.
Les agents de santé de l'hôpital Al Awda ont continué, au cours des dernières semaines, à soigner les patients et à fournir des services de maternité, dans des conditions incroyablement difficiles et dangereuses, car il s'agit de l'un des derniers hôpitaux encore en activité dans le nord de Gaza.
Trois médecins ont été tués après un raid israélien visant le quatrième étage du bâtiment de l'hôpital en novembre dernier, et huit membres du personnel médical ont été blessés par des éclats d'obus lors d'un autre ciblage de l'occupation.
Les médecins ont été contraints de sauver des vies en raison du manque de fournitures médicales de base telles que l’anesthésie, les antibiotiques, les incubateurs et les transfusions sanguines, en plus du manque de carburant nécessaire pour faire fonctionner suffisamment les équipements et de fournitures médicales.
La Fondation a cité le chef du département de reconstruction des membres de l'hôpital, le Dr Muhammad, qui a dit: "Nous sommes dans une situation terrible. Je n'ai pas vu ma famille depuis plus de trois semaines. J'ai continué à travailler pendant la guerre environ 52 jours. De nombreux patients ont besoin d'une intervention chirurgicale. Le problème est qu'il n'y a aucun autre hôpital en activité dans le nord, nous travaillons donc sous une forte pression. "
Il a ajouté : « Nous demandons à tous ceux qui peuvent arrêter cette guerre de travailler dur parce que nous sommes vraiment épuisés et nous sentons que nous attendons notre fin. Pour quiconque travaille ici dans le nord, il a le sentiment qu'il attend juste le moment où il mourra par un missile. L'hôpital était comme une bouée de sauvetage pour les personnes piégées dans le nord de Gaza, qui a été en grande partie coupé du sud.
Naima, sage-femme de l'hôpital, a raconté que le personnel a récemment soigné une femme enceinte qui avait été amenée à l'hôpital après que sa maison ait été bombardée. "Elle a été sauvée des décombres", a-t-elle déclaré. "Elle est arrivée à l'hôpital avec plusieurs fractures partout. Elle était é dans les derniers stades de l’accouchement, elle a été rapidement transférée à la salle d'opération.
Notre position est claire : les hôpitaux sont des refuges en vertu du droit humanitaire international et ne devraient pas être pris pour cible."
Reham Jaafari, responsable des communications et du plaidoyer à ActionAid Palestine, a déclaré : "Nous sommes extrêmement préoccupés par la situation horrible à l'hôpital Al Awda. Le personnel de l'hôpital, dit qu'il est coincé à l'intérieur du bâtiment de l'hôpital et incapable de sortir, et qu’il n’ose pas s’approcher des fenêtres, pour éviter de se faire tirer dessus ».
Elle a ajouté : « Les réserves alimentaires sont sur le point de s'épuiser et des dizaines de personnes, y compris des patients, souffrent énormément à l'intérieur de l'hôpital. Ils sont obligés d'endurer ce cauchemar depuis près de 10 jours maintenant sans savoir quand cela prendra fin. "
Riham a appelé l'arrêt immédiat des opérations militaires autour de l'hôpital afin que les employés puissent reprendre leurs fonctions dans le domaine des soins de santé et permettre aux patients ayant besoin de soins médicaux d'atteindre l'hôpital en toute sécurité".
Elle a dit: "Des dizaines de milliers de personnes sont privées de leur droit fondamental aux soins de santé en raison de la majorité des hôpitaux de Gaza qui sont complètement hors service. Seul un cessez-le-feu immédiat et permanent peut empêcher la perte de nouvelles vies et permettre l'accès aux soins de santé.
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F.N
