Ecrit pat Ghorani Israa

Traduit par Seyoury Nawal

Tubas, le 27 janvier 2024, WAFA- Depuis des mois, les camps de réfugiés de la Cisjordanie sont un théâtre des incursions successives des forces d'occupation israéliennes, qui deviennent chaque jour plus sanglantes et plus destructrices.

Les conditions météorologiques ont montré l'ampleur des dégâts causés par les forces d'occupation israéliennes aux infrastructures des camps de réfugiés en Cisjordanie lors d'invasions répétées.

Des vidéos de plusieurs camps montrent des rues complètement rasées, d'autres remplies de trous et de boue, où les véhicules ne peuvent plus circuler, ce qui aggrave la souffrance des citoyens, dont beaucoup doivent marche à pied pour se rendre à leur domicile ou leur lieu de travail.

Outre les meurtres, les arrestations et les massacres, les forces d'occupation détruisent délibérément les infrastructures et causent de graves dommages dans les rues principales et secondaires des camps et de leurs environs, creusant parfois jusqu'à une profondeur d’un mètre, endommageant les réseaux d'eau, d'assainissement, d'électricité et de communication, détruisant les maisons des citoyens ou certaines parties de celles-ci, et détruisant tout ce qui se trouve sur leur chemin, des véhicules et des biens privés et publics.

En outre, la pire forme d’escalade en Cisjordanie a été particulièrement marquée par les bombardements aériens (par les drones), qui sont devenus une politique officielle des forces d'occupation.

Depuis le 7 octobre 2023, près de 40 opérations de bombardement aérien ont été menées en Cisjordanie, dont deux par des avions de guerre, et ont visé les camps de Jenin, Tulkarem, Nour-Shams, Balata et Wadi Barqin.

Il y a une semaine, le camp de Tulkarm a été le théâtre d'une violente et sanglante invasion qui a duré plus de deux jours, s'ajoutant à une série d'incursions consécutives qui sont devenus des cauchemars pour les habitants du camp et ont fait sept martyrs dont des enfants.

Le chef du comité des services populaires du camp de Tulkarem, Faisal Salameh, a déclaré que l'infrastructure du camp avait été complètement détruite, après le rasage et le creusement des routes principales et secondaires menant au camp, et la destruction des réseaux d'eau, d'électricité et de communication.

Ce qui s'est passé récemment au camp de Tulkarm est similaire à ce qui se passe régulièrement dans le camp voisin de Nour-Shams et dans le camp de Jénine, dont les habitants n'ont pas connu le confort depuis longtemps.

Mohamed Dhabaya, du Comité des services populaires du camp de Jénine, a déclaré que le camp souffre de conditions extrêmement mauvaises en raison de l'infrastructure détruite et des maisons endommagées, qui s'aggravaient à chaque nouvelle incursion.

Il a ajouté que ce qui se passe dans le camp de Jénine et dans d'autres camps, confirme que l'occupation applique une punition collective pour briser la volonté et la résilience des citoyens, qui sont tués, arrêtés, torturés et leurs maisons sont détruites.

Selon les estimations de la Commission, au moins 70% des infrastructures et des maisons des citoyens, et environ 90% des installations commerciales, en particulier à l'entrée du camp, ont été totalement ou partiellement détruits lors de nombreuses incursions.

Il a souligné que les forces d'occupation détruisent délibérément les rues, les réseaux d'eau et d'électricité qui ont été réparés et restaurés.

Selon les statistiques du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), les forces d'occupation ont détruit 231 bâtiments, y compris des maisons, lors de raids et d'opérations dans les camps de réfugiés en Cisjordanie, entre le 1er janvier 2023 et le 22 janvier 2024, dont 164 maisons, entre le 7 octobre 2023 et le 22 janvier 2024.

D'après OCHA, les mêmes données indiquent que "depuis le 7 octobre 2023 jusqu'au 22 janvier 2024, la destruction de 115 maisons au cours de ces opérations a provoqué le déplacement de 739 Palestiniens, et environ 95% des cas de déplacement ont été signalés dans les camps de réfugiés de Jénine, Nour-Shams et Tulkarem.

N.S