Ramallah, le 31 janvier 2024, WAFA- Le Club des prisonniers palestiniens a confirmé que la puissance occupante a procédé à une exécution sur le terrain contre 30 détenus palestiniens de Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza, après que leurs corps menottés et les yeux bandés aient été retrouvés dans l'une des écoles qu'elle assiégeait ce qui signifie qu'ils étaient en état d'arrestation.
Il a expliqué, dans un communiqué mercredi, que les exécutions sur le terrain et les disparitions forcées de détenus se sont intensifiées, à la lumière de la poursuite du génocide dans la bande de Gaza pour le 117e jour consécutif.
Il a souligné l'augmentation des témoignages de détenus libérés au cours de la période écoulée concernant la torture, les abus et l'humiliation, notamment des témoignages de femmes et d'enfants.
Selon le Club des prisonniers, l'insistance israélienne à maintenir les détenus de Gaza sous le coup d'une disparition forcée n'a qu'une seule explication, à savoir qu'il y a une décision de les isoler, dans le but de commettre davantage de crimes contre eux en secret, d’autant plus qu'Israël refuse de fournir aux institutions des droits de l’homme, y compris aux institutions internationales et palestiniennes compétentes, la moindre information sur leur sort et leurs lieux de détention à ce jour, y compris sur les martyrs détenus à Gaza.
Lors de leur invasion terrestre de Gaza, les forces d'occupation ont publié à plusieurs reprises des images et des scènes horribles d'arrestations de centaines de personnes nues et détenues dans des conditions dégradantes pour la dignité humaine, qui constituent un indicateur supplémentaire de ce qui est plus grave et plus grand en termes de niveau des crimes commis contre eux.
La Knesset israélienne a récemment approuvé l'entrée en vigueur des règlements qui privent les détenus de Gaza de rencontrer un avocat pendant quatre mois supplémentaires, à la lumière du nombre de lois et d'ordres militaires imposés sur la question des détenus de Gaza après le 7 octobre.
Concernant la question des détenus de Gaza qui ont été tués dans les prisons et les camps militaires israéliens, deux détenus de Gaza sur 7 détenus ont été abattus dans les geôles israéliennes après le 7 octobre. Cela s'ajoute à l'aveu d’Israël de l'exécution d'un des détenus, en plus de ce que les médias d'occupation ont révélé sur l’assassinat d'un groupe de détenus dans le camp de Sde Teman à Beer Sheva, s'ajoutent des indicateurs majeurs, dont ce qui a été confirmé par le crime révélé hier, l'exécution de détenus.
Fin décembre dernier, l'administration pénitentiaire israélienne a annoncé la détention de 661 habitants de Gaza, classés par la puissance occupante comme « combattants illégaux », y compris des femmes prisonnières, notant que selon les institutions compétentes et les institutions internationales des droits de l'homme, les estimations du nombre de détenus de Gaza atteignent des milliers, dont la majorité sont des civils.
Une fois de plus, le Club des prisonniers a adressé son appel à toutes les institutions internationales des droits de l'homme à leurs différents niveaux pour qu'elles fassent pression et œuvrent pour mettre fin au crime de disparition forcée contre les détenus de Gaza, soulignant qu’à la lumière de la demande de la Cour internationale de Justice de libérer les « otages » israéliens à Gaza, nous rappelons au monde que des milliers de détenus de Gaza ont fait l’objet de disparitions forcées depuis le début de l’agression.
H.A