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Responsables des organismes humanitaires : les mots ne suffisent plus pour décrire les atrocités commises à Gaza

Responsables des organismes humanitaires : les mots ne suffisent plus pour décrire les atrocités commises à Gaza

Genève, le 15 février 2024, WAFA - Les responsables des organismes humanitaires ont confirmé aujourd'hui jeudi, que les mots ne peuvent plus décrire les atrocités commises à Gaza, soulignant que les pays, en particulier Israël, ne peuvent pas « imputer » la responsabilité du massacre aux travailleurs humanitaires.

Israël, puissance occupante, s'est engagé à mener une opération terrestre « forte » dans la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza, qui regorge de personnes déplacées, malgré la pression internationale croissante.

"Nous avons atteint des barrières de langage et de description de la situation humanitaire", a déclaré la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, lors d'une conférence de presse à Genève pour les diplomates concernant les événements à Gaza.

Elle a assuré aux diplomates que leurs pays sont responsables du respect des Conventions de Genève.

« Il n’est pas dans votre intérêt de faire porter cette responsabilité aux acteurs humanitaires », a-t-elle ajouté.

Selon Spoljaric, "si la manière dont les opérations (militaires israéliennes) sont menées aujourd'hui réduit la zone de nos opérations au minimum (..) alors nous ne pourrons pas résoudre le problème".

"Cela n'a aucun sens de reprocher aux acteurs humanitaires de ne pas faire plus", a-t-elle souligné. "Vous devez nous permettre de faire plus".

De son côté, Christopher Lockyer, qui dirige Médecins sans frontières, a confirmé qu'il était d'accord avec cette proposition.

Il a souligné que dans la situation actuelle, « quand on parle d’aide humanitaire, on parle de l’illusion de l’aide ».

Quant au coordonnateur humanitaire des Nations Unies, Martin Griffiths, il a mis en garde les diplomates de ne pas « considérer la famille travaillant dans le domaine humanitaire comme un bataillon de secours pour les personnes rassemblées dans cette zone » au sud de Gaza.

Il a expliqué que "les circonstances ne le permettront pas", précisant que "ce ne sera pas notre faute si les gens souffrent", soulignant que "ce sera la faute de ceux qui ont décidé de provoquer cela".

Dans un bilan infini, le nombre de martyrs a atteint 28 663 et 68 395 blessés depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Gaza, le 7 octobre dernier.

F.N

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