Gaza, le 6 mai 2024, WAFA- Les forces d'occupation israéliennes ont exigé, lundi, l'évacuation des zones orientales de la ville de Rafah et le déplacement vers Khan Younis.

L’armée d’occupation a exigé, dans un tract largué depuis ses avions et via de courts messages reçus par les Palestiniens sur leurs téléphones, la nécessité d’évacuer les zones orientales de Rafah dans le cadre d’une opération qu’elle a qualifiée de « de portée limitée ».

Des sources locales ont indiqué que les zones dont Israël a demandé l'évacuation à l'est de Rafah sont peuplées de résidents déplacés de différentes zones de la bande de Gaza, et que la zone a été soumise à de violents bombardements la nuit dernière, ciblant environ 11 maisons, et qu'un un grand nombre de citoyens se trouvent encore sous les décombres de ces maisons.

Elle a ajouté que les troupes d'occupation ont demandé aux civils palestiniens de s'installer dans les villes de Khan Younis et d'Al-Mawasi, malgré les destructions généralisées dues aux bombardements.

« Il n'est pas possible d'y installer des tentes et la zone ne peut pas accueillir un grand nombre de personnes déplacées, en particulier avec la présence de personnes déplacées du gouvernorat central, et la zone ne dispose d'aucun des nécessités de vie pour attirer davantage de personnes déplacées. »

Les sources ont expliqué que les zones qui doivent être évacuées à l'est de Rafah comprennent l'hôpital Abu Youssef Al-Najjar, qui est l'un des hôpitaux les plus importants du sud de la bande de Gaza et est situé dans le quartier d'Al-Jeneina, à l'est de Rafah, en plus de point de passage terrestre de Rafah, qui traverse la frontière avec la République arabe d'Égypte, est le principal point de passage par lequel passe l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.

En termes de population, la densité de population à l'est de Rafah est concentrée dans les quartiers d'Al-Salam, Jeneina et la ville d'Al-Shawka. Ces zones comprennent de petits camps pour les déplacés et des centres d'hébergement, en plus de leurs résidents d'origine.

Environ 1,1 million de Palestiniens vivent dans le gouvernorat de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza sous blocus, sur une superficie de 63,1 km².

La densité de population dans le gouvernorat était de 4 360 habitants/km² à la veille de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza, et a atteint environ 50 017 habitants/km², ce qui constitue une catastrophe humanitaire et naturelle et exerce une immense pression sur des services déjà rares.

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus a écrit sur « X » : « Une opération militaire à grande échelle à Rafah pourrait conduire à un « bain de sang ». Plus de 1,2 million de personnes sont actuellement hébergées dans la région, dont beaucoup ne peuvent se déplacer ailleurs ».

Il a dit que l'organisation est profondément préoccupée par cette invasion, qui affaiblit encore davantage le système de santé déjà en panne », et a appelé à un cessez-le-feu.

Dans une précédente déclaration, la présidence palestinienne a tenu l'administration américaine pour responsable de la menace israélienne et de l'escalade dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, en particulier des discussions dangereuses sur la date imminente d'une opération militaire à Rafah, qui entraînerait aux massacres, aux catastrophes et au déplacement des citoyens, ce qui constitue le début d'une longue phase de conflit.

H.A