Rafah, le 26 mai 2024, WAFA- Les troupes d'occupation israéliennes persistent dans leurs attaques terrestres contre Rafah, au sud de la bande de Gaza, et la fermeture des postes frontières de Karm Abu Salem et de Rafah dans la province, au mépris des récentes décisions de la Cour internationale de Justice.
La CIJ, la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, a ordonné vendredi à Israël de suspendre immédiatement ses opérations militaires à Rafah. Le tribunal a également souligné la nécessité de maintenir ouvert le poste frontière de Rafah avec l'Égypte, la seule porte d'entrée de Gaza vers le monde extérieur, pour permettre l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza.
Dans le cadre des mesures provisoires, la CIJ a exigé qu'Israël, conformément à ses obligations au titre de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, prenne des mesures concrètes pour garantir l'accès de toute commission d'enquête ou d'établissement des faits des Nations Unies chargée d'enquêter sur les rapports de génocide sans aucune entrave.
Au mépris flagrant des ordonnances du tribunal, les forces israéliennes ont intensifié leur agression contre Rafah, avec des avions de combat et de l'artillerie ciblant plusieurs zones de la ville au cours des dernières heures, entraînant la mort de dizaines de personnes et des blessés, notamment parmi les enfants, ainsi que d'importantes destructions de maisons et de biens civils.
Le 5 mai 2024, les forces d'occupation israéliennes ont complètement fermé le passage de Karm Abu Salem au sud-est de Rafah, empêchant l'entrée de l'aide humanitaire et médicale. De plus, le 7 du même mois, le côté palestinien du poste frontière de Rafah a été occupé par les forces israéliennes.
Les forces d’occupation ont également empêché pendant vingt jours l’entrée de l’aide et des fournitures vitales dans la bande de Gaza assiégée, aggravant la catastrophe humanitaire et mettant les civils face à la mort.
Selon des sources médicales, aucun patient ni blessé n'a pu quitter la bande de Gaza depuis l'occupation du côté palestinien du terminal de Rafah par l'armée israélienne, estimée à environ 20 000 patients et blessés.
L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a signalé qu'en raison de l'offensive militaire en cours à Rafah, il est devenu difficile d'accéder au centre de distribution de l'UNRWA et à l'entrepôt du Programme alimentaire mondial.
L'UNRWA a expliqué que les personnes déplacées à Gaza ont été contraintes de quitter leur lieu à six reprises et qu'il n'y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza avec la poursuite des frappes aériennes israéliennes et la pénurie de fournitures vitales.
Environ 800 000 personnes à Rafah ont été contraintes de fuir depuis le début de l’invasion terrestre israélien contre la ville.
Rafah est le dernier refuge pour les personnes déplacées dans cette bande de Gaza déchirée par la guerre. Depuis le début de l'opération terrestre lancée par les forces d'occupation sur la bande de Gaza le 27 octobre de l'année dernière, l'armée d'occupation a demandé aux gens de se diriger vers le sud depuis le nord et le centre de la bande de Gaza, affirmant qu'il s'agissait de « zones sûres ».
L’agression israélienne contre Gaza a jusqu’à présent tué plus de 35 900 personnes, dont une majorité d’enfants et de femmes, et blessé plus de 80 400 autres, tandis que des milliers de victimes restent sous les décombres.
H.A