Gaza, le 15 juin 2024, WAFA- La situation humanitaire s'aggrave et la souffrance des citoyens de la bande de Gaza augmente de jour en jour, à la suite de la poursuite de la fermeture des points de passage par les forces d'occupation, de l'arrêt du flux d'aide humanitaire et de fournitures médicales, et de la privation de milliers de malades et de blessés de voyager à l'étranger pour recevoir des soins.

Les forces de l’occupation poursuivent la fermeture du point de passage de Rafah, après avoir occupé le côté palestinien, le 7 mai dernier, après l’incursion de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.

Depuis lors, l'occupation a empêché l'entrée d'aide et de fournitures vitales dans la zone assiégée, et aucun malade ou blessé n'a pu sortir pour se faire soigner.

La poursuite de la fermeture des passages menace la reprise de la famine dans la ville de Gaza et dans le nord du secteur et sa propagation vers le sud et le centre, après que les citoyens ont épuisé leurs derniers vivres en raison de la pénurie d'aide.

Des sources médicales de l'hôpital Shuhada Al-Aqsa, à Deir Al-Balah, dans le centre de la bande, ont annoncé vendredi qu'un enfant était mort à cause de la malnutrition, de la déshydratation et du manque de fournitures médicales, ce qui porte à 40 le nombre de victimes de malnutrition dans la bande depuis le début de l'agression.

Le directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, Carl Skau, a déclaré que l'approvisionnement alimentaire du sud de la bande de Gaza était menacé et que les personnes déplacées là-bas étaient confrontées à une crise de santé publique.

"Nous avions des stocks suffisants avant l'opération à Rafah pour pouvoir nourrir les gens, mais les stocks commençaient à s'épuiser et nous n'avions plus la même capacité d'atteindre les individus", a-t-il ajouté.

La poursuite des fermetures des points de passage aggrave également la situation des hôpitaux du secteur, déjà épuisés par de graves pénuries de médicaments et de fournitures médicales, après près de neuf mois d'agression continue.

Selon l'agence des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), près de 3 000 enfants souffrant de malnutrition risquent de mourir en raison du manque de soins médicaux suite à l'attaque de Rafah.

La directrice régionale de l'UNICEF pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Adel Khadr, a déclaré que "les images effroyables de Gaza montrent des enfants qui meurent sous les yeux de leur famille en raison de la pénurie persistante de nourriture et de la destruction des services de santé".

"Avec les hôpitaux détruits, les soins arrêtés et les fournitures limitées, nous nous préparons à davantage de souffrances et de décès d'enfants", elle a indiqué.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a déclaré que neuf enfants sur dix dans la bande de Gaza souffrent de malnutrition aiguë.

Le nombre de travailleurs de la santé à Gaza a atteint 500 morts, des centaines ont été blessés, plus de 310 personnes ont été arrêtées, neuf des 36 hôpitaux sont restés en activité partielle, et 130 ambulances ont été détruites.

N.S