Ramallah, le 11 juillet 2024, WAFA- Le ministère de l'Économie nationale a déclaré aujourd'hui que l'occupation israélienne continue de renforcer le contrôle des intrants de l'économie nationale et d'utiliser les biens à double usage comme prétexte pour limiter la possibilité de relance des secteurs économiques en Palestine et accroître la dépendance à l’égard de l’économie de l’occupation.
Le ministère a également déclaré qu'il existe au moins 100 matières premières qu’Israël interdit d'entrer sur le marché palestinien pour le même prétexte.
Le ministère a considéré, dans un communiqué, ces mesures comme l'un des outils de pression économique exercés par les autorités israéliennes pour briser la fermeté du peuple palestinien.
Et d’ajouter que les prétextes israéliens en matière de sécurité, d'environnement et de santé promus par le gouvernement d'occupation constituent un contournement des réglementations et des lois internationales et une violation des pratiques internationales suivies dans les processus de production industrielle et agricole, provoquant davantage de complications qui limitent la reprise des secteurs économiques.
Israël empêche l'entrée de plus de 100 matières premières sur le marché palestinien, utilisées dans les secteurs du cuir, de la construction, de l'alimentation, de l'ingénierie, du métal, du textile, de la couture, de l'aluminium, de la chimie, de la métallurgie, de l'équipement et des pièces détachées, en plus d’interdire l'entrée d'acide sulfurique et nitrique, utilisés dans de nombreuses industries, ainsi que d'autres matériaux, ce qui inflige d'énormes pertes aux industries et entraîne la fermeture de certaines d'entre elles.
La Banque mondiale considère que les restrictions imposées sur les biens à double usage entravent désormais la capacité de l’économie à créer des emplois compatibles avec les besoins croissants du marché, étant donné que ces biens constituent des besoins et des intrants majeurs pour la production.
Elle a souligné les effets négatifs des restrictions sur les biens à double usage, les plus graves dans les secteurs de l’industrie, des technologies de l’information et des communications et de l’agriculture.
Le secteur agricole contribue de manière significative à la sécurité alimentaire palestinienne, mais les restrictions imposées sur les biens à double usage ont réduit la concentration de produits chimiques actifs dans les engrais, les rendant moins efficaces, selon un rapport de la Banque mondiale.
L’économie palestinienne est confrontée à un choc économique sans précédent, dont la gravité s’est aggravée après octobre dernier en raison de l’offensive israélienne contre Gaza, et on s’attend à ce que la contraction économique atteigne 10 % d’ici la fin de cette année.
H.A