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Accueil Occupation 17/July/2024 12:49 PM

L'armée israélienne s'empare de 40 000 dunums de terres palestiniennes en Cisjordanie occupée

L'armée israélienne s'empare de 40 000 dunums de terres palestiniennes en Cisjordanie occupée

Ramallah, le 17 juillet 2024, WAFA- Le chef de la Commission de résistance au mur et aux colonies, Muayyad Shaaban, a déclaré aujourd’hui, mercredi : « Depuis le début de cette année, les autorités d'occupation israéliennes ont saisi environ 40 000 dunums de terres palestiniennes ».

Lors d'une conférence de presse tenue ce matin au siège de la Commission dans la ville de Ramallah, il a expliqué que 24 000 dunums de terres saisies ont été déclarées par l'occupation sous le nom de « terres de l'État », ce qui représente la plus grande saisie de terres depuis plus de 30 ans sous ce nom.

Shaaban a souligné que les autorités d'occupation ont systématiquement ciblé les réserves naturelles, saisissant un total de plus de 15 000 dunums dans le cadre d'expropriations et de saisies.

Au cours de la même période, Israël a construit 20 nouveaux avant-postes coloniaux, soumis à l’étude plus de 19 000 nouvelles unités coloniales, converti 11 avant-postes en colonie et accordé de nouveaux pouvoirs pour intensifier les opérations de démolition dans les zones classées « B » et « C ».

Le ministre Shaaban a souligné qu'Israël a incité les colons à mettre en œuvre des plans de déplacement forcé, en déplaçant 26 communautés bédouines et en menant plus de 1 300 attaques et 23 pogroms dans des villages et des villes.

 Les autorités d'occupation ont également présenté à la « Knesset israélienne » un ensemble de lois racistes dans le but de contrôler la vallée du Jourdain, les colonies du sud de la Cisjordanie, les sites archéologiques et le retour de la colonisation dans le nord de la Cisjordanie.

« Tout cela s'inscrit dans le cadre de l'annexion globale et complète du territoire palestinien, qui n'est plus une annexion silencieuse, mais est devenue flagrante et déclarée au vu et au su du monde entier, en plus des données sérieuses indiquant que l’occupation contrôle plus de 43% de la superficie totale de la Cisjordanie.»

Et d’ajouter : « Ces mesures et d’autres ne menacent plus la solution à deux États, mais, selon les données disponibles, elles ont plutôt éliminé complètement la possibilité de parvenir à une solution à deux États, et ne visent plus à séparer le nord de la Cisjordanie de son centre et de son sud, mais plutôt à séparer la Cisjordanie, à en couper certaines parties et à la transformer en cantons et ghettos, avec une grande et directe intention d'imposer cela à tout le monde ».

Il a dit : « Il est remarquable aujourd’hui que le comportement de l'État occupant ne cible plus seulement les zones classées « C », mais que les mesures ont été étendues aux zones classées « B », avec des annonces qui annulent les accords politiques restants et, et bafouent la légitimité internationale, les résolutions du Conseil de sécurité et la position unifiée du monde qui condamne le colonialisme et le comportement de l’État occupant dans le territoire palestinien ».

Shaaban a ajouté : « L'État occupant, tout en pratiquant les actes de vandalisme sur la terre palestinienne, attaque non seulement les capacités nationales palestiniennes, mais attaque également la position internationale, la légitimité internationale et les résolutions des Nations Unies, ce qui double sa responsabilité face à ce qui se passe ».

Il a appelé à la nécessité de fournir une protection internationale pour garantir la dissuasion de la brutalité de l'occupation et freiner le terrorisme des colonisateurs parrainé par les institutions officielles de l'État occupant.

Shaaban a souligné que la Commission poursuivrait ses efforts avec tous les partenaires pour fournir les dossiers, rapports et documents nécessaires à toutes les organisations, conseils, organes et tribunaux du monde, en particulier la Cour pénale internationale et la Cour internationale de Justice, afin de découvrir le visage laid de l’occupation.

Shaaban a déclaré que la Commission concentrera ses efforts à l'avenir à exposer la collusion du système judiciaire avec le niveau politique de l'État occupant, en particulier le crime d'occupation à Jabal Subeih, qui montre et indique que le territoire tout entier est à la portée des ambitions du projet colonial.

Il a souligné que l'État occupant cherche à assiéger systématiquement la construction et la croissance naturelle palestiniennes, et qu'aujourd'hui il délivre un ensemble de décisions et de mesures qui menacent l'intensification des opérations de démolition à l'avenir, dans la majeure partie de la Cisjordanie, parfois en raison d'allégations de manque de licences intentionnellement refusées aux citoyens, et parfois en prétendant protéger de faux sites archéologiques, ce qui nécessite une position de la part de toutes les institutions juridiques, qu'elles soient nationales ou international, pour mettre un terme au massacre imminent.

Pour sa part, le directeur du Centre d'aide juridique et des droits de l'homme de Jérusalem, Issam Al-Arouri, a déclaré que le processus de déplacement forcé en Cisjordanie prend quatre formes :

« Premièrement : le terrorisme direct perpétré par les soldats d'occupation et les colonialistes, deuxièmement : le ciblage des travailleurs palestiniens à travers de restreindre les moyens de subsistance, de saisir les moyens de subsistance, et de les empêcher à atteindre leurs lieux du travail, troisièmement : le déplacement direct par le biais d'opérations de démolition dans les zones palestiniennes, et quatrièmement : le système de barrages militaires qui contrôlent tous les aspects des déplacements et mouvements dans les territoires palestiniens occupés ».

Il a ajouté : « Depuis le début de l'agression contre la bande de Gaza, les territoires palestiniens ont connu une dangereuse augmentation des démolitions dans toute la Cisjordanie, y compris à Jérusalem, ce qui indique une tendance croissante à utiliser l'outil de planification de l'occupation pour assiéger la présence palestinienne. »

Il a poursuivi que l’année 2023 a été la pire depuis environ 30 ans. Le premier semestre 2024 a été témoin d’une augmentation des crimes de démolition de 43 % par rapport à 2023 et de 65 % par rapport à 2022.

Al-Arouri a déclaré : « Les taux de saisies et d'expropriations de terres au profit du projet colonial ont atteint des niveaux sans précédent depuis plus de trois décennies dans une nouvelle vague qui indique en réalité la volonté de l’État occupant de déchirer la géographie palestinienne et d’éliminer la possibilité d’établir un État palestinien dans le futur ».

H.A

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