NOUVELLES IMPORTANTES
Accueil Occupation 13/August/2024 10:59 PM

Haaretz : L’armée israélienne utilise les Palestiniens comme boucliers humains à Gaza

Haaretz : L’armée israélienne utilise les Palestiniens comme boucliers humains à Gaza

Ramallah, le 13 août 2024 WAFA - Le journal israélien « Haaretz » a révélé aujourd'hui mardi, l'utilisation par l'armée israélienne de citoyens palestiniens comme boucliers humains dans ses opérations militaires à l'intérieur de la bande de Gaza, dans une enquête basée sur les témoignages de soldats et des officiers qui ont servi dans les rangs de l'armée d'occupation israélienne dans le cadre de la guerre génocidaire qu'elle mène contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.

Des dizaines de vidéos, de photos et de témoignages de citoyens de la bande de Gaza, ont montré que les forces d'occupation utilisaient des citoyens, notamment des enfants, des femmes et des personnes âgées, comme boucliers humains, en violation flagrante du droit international et du droit humanitaire international, et dans le cadre de crime de guerre à part entière.

La scène s’est également répétée lors de l’agression de l’occupation contre des villes et des camps de réfugiés en Cisjordanie.

L'enquête de Haaretz a montré une tendance constante dans le comportement de l'armée israélienne consistant à exploiter des civils, qui sont recrutés de force. Selon de multiples témoignages, l’armée identifie les civils palestiniens, qui peuvent être des personnes âgées ou des enfants, et les utilise dans des tâches dangereuses comme pénétrer dans des maisons et des bâtiments suspects, ou fouiller des tunnels, afin de protéger ses soldats des embuscades ou des engins explosifs. »

L'enquête a confirmé que  cela se produit à la connaissance des hauts dirigeants de l'armée israélienne, y compris des commandants de brigade jusqu'à l'état-major général.

Les recrues sont obligées de porter l'uniforme de l'armée israélienne et reçoivent des caméras pour documenter leur mouvements.

Selon le journal, malgré les décisions de la  Cour suprême israélienne  qui a jugé ces méthodes illégales, ce type de comportement est répandu dans les rangs de l'armée israélienne et se traduit par des pratiques systématiques lors de ses opérations dans toute la bande de Gaza, à la lumière des répétition de ces violations au fil des années, ce qui nie les allégations de l'armée israélienne dans son engagement envers le droit international et humanitaire dans ses opérations militaires dans les territoires occupés.

Concernant les personnes utilisées par les forces d'occupation comme boucliers humains à Gaza, le journal a indiqué : « Au début, il est difficile de les reconnaître, ils ont généralement la vingtaine, sont toujours entourés de soldats de différents grades et portent souvent les uniformes de l’armée israélienne.

Mais lorsqu’on se concentre sur leurs détails, on remarque qu’ils ne portent pas de bottes militaires mais des baskets, leurs mains sont liées dans le dos et leurs visages reflètent la peur. »

Selon le journal, les soldats et officiers de l'armée d'occupation appellent ces Palestiniens « shawishim » (pluriel du mot shawish. Ils sont recrutés sans avoir le droit de choisir dans les unités de l'armée israélienne dans la bande de Gaza. , avec un seul objectif, être des boucliers humains pour les soldats dans leurs opérations.

Le journal a cité des soldats disant : «Nos vies sont plus importantes que la leur et qu’en fin de compte, il vaut mieux que nos soldats restent en vie et qu’ils ne se fassent pas exploser par des engins explosifs ».

Selon des témoignages obtenus par Haaretz, ces pratiques se sont produites dans toute la bande de Gaza ces derniers mois, au su des officiers supérieurs, jusqu’au bureau du chef d’état-major.

Et d’ajouter : "Ce scénario se répète encore et encore, les soldats identifient les citoyens de Gaza aptes à ces tâches, et ils sont amenés dans les unités et bataillons opérant dans la bande de Gaza".

Le journal a cité un soldat participant au processus  sélectionnant des boucliers humains auprès des Palestiniens, en disant: "Nous ressentons une sorte de fierté de ce que nous faisons".

Une source a déclaré : « les hauts dirigeants étaient au courant de cela, toutefois, cette information n’a pas empêché l’armée de clamer son innocence lorsque des documents ont été publiés il y a environ deux mois, montrant des soldats de l’armée israélienne habillant des détenus palestiniens avec des combinaisons et des gilets de protection, leur attachant des caméras et les envoyer dans des maisons détruites et à l'entrée de tunnels, le tout avec des menottes.

Cette documentation a provoqué la colère de l'administration américaine, mais selon le porte-parole adjoint du Département d'État, Vedant Patel, qui a commenté le rapport : « Israël et l'armée israélienne ont déclaré qu'ils enquêtaient sur ces incidents et que ce qui s'est passé dans ces vidéos ne reflète pas leurs valeurs ​et constitue une violation des ordres et des procédures ».

Le journal a cité un soldat d’une brigade régulière qui a participé à l’utilisation des Gazaouis comme boucliers humains, déclarant : « L’armée israélienne sait qu’il ne s’agit pas d’un incident isolé où un jeune et stupide commandant de compagnie décide d’agir seul. »

Les conversations menées par le journal "Haaretz" avec des soldats et des commandants de l'armée d'occupation, ont montré que les Palestiniens utilisés comme boucliers humains sont souvent des hommes âgés. Il existe cependant des témoignages faisant état dans certains cas de l’utilisation d’enfants ou de personnes âgées. Parfois, les personnes âgées étaient contraintes de rentrer dans des maisons  selon un militaire d’une des forces.

Le journal explique que « l'utilisation de Palestiniens comme boucliers humains n'est pas née dans la guerre actuelle. Lors de l'invasion des villes de Cisjordanie lors de la deuxième Intifada en mars 2002, c'était une pratique courante dans l'armée, connue principalement sous le nom de la procédure), qui consiste à ce que les soldats utilisent la population civile en Cisjordanie pour fouiller les maisons de peur qu'elles ne soient bombardées, ou que les Palestiniens pénètrent dans les maisons avant les forces militaires pour trouver des personnes recherchées.

F.N

 

 

Nouvelles connexes

Lire la suite