Ramallah, le 20 août 2024, WAFA - Pendant des jours, les forces d'occupation israéliennes ont continué à raser au bulldozer les terres des citoyens dans le village de Kharbatha Bani Harith, à l'ouest de Ramallah, pour construire des routes et créer des infrastructures pour l'avant-poste colonial « Sde Ephraim ».
L’occupation a établi l’avant-poste « Sde Ephraim » en 2019, après avoir saisi des milliers d’hectares de terres à « Jabal al-Raysan », qui appartiennent aux villages de Ras Karkar, Kharbatha Bani Harith et Kafr Ni’ma.
Le 28 juin, le gouvernement d’occupation a approuvé la légalisation de l’avant-poste de Sde Ephraim, ainsi que de quatre autres avant-postes coloniaux en Cisjordanie.
Un membre du conseil du village de Kharbatha Bani Harith Muhammad Dar Al-Sheikh a déclaré à l’Agence de presse WAFA, que le village est soumis à une violente attaque de la part de l'occupant et de ses colonialistes depuis 2018, notant que le rythme de l'attaque s'est accéléré ces derniers mois, depuis le début de l'agression globale en octobre dernier.
Et d’ajouter que l'expansion coloniale a commencé après que l'occupation a pris le contrôle de « Jabal Al-Raysan », atteignant les régions de « Najma » et « Al-Dhahr », jusqu'à atteindre maintenant la périphérie des maisons des citoyens du village. Notant que l'occupation s'efforce de détruire les terres au bulldozer, de construire des routes de colonisation, d'abattre des arbres et de modifier leurs caractéristiques en vue de s'emparer davantage de terres.
Dar Al-Sheikh a indiqué que les forces d'occupation et les colonialistes empêchent les citoyens d'accéder à leurs terres, soulignant qu'un certain nombre de citoyens ont été agressés et battus alors qu'ils tentaient d'atteindre leurs terres pour les cultiver et les travailler.
À son tour, le citoyen Abdul Mahdi Khalil a déclaré que l'occupation s'empare de leurs terres par la force et sous la menace des armes, expliquant que les citoyens n'ont reçu aucune notification et que les travaux de terrassement ont commencé sans avertissement, notant que ces terres sont plantées d'oliviers et sont considérée comme une source de revenus pour de nombreuses familles.
Depuis le début de cette année jusqu'à la fin juin dernier, les autorités d'occupation ont saisi plus de 26 000 hectares de terres sous diverses appellations (déclarations foncières de l'État, modification des limites des réserves naturelles, ordres d'expropriation et ordres de mise sous séquestre à des fins militaires) selon le rapport de la Commission de résistance du mur et de l’expansion coloniale.
Le rapport indique la légitimation de 11 nouveaux avant-postes coloniaux, par des décisions prises par le gouvernement d'occupation, ou par la modification de l'influence des colonies voisines, ou par l'approbation de plans structurels, qui menacent la saisie de davantage de terres et des restrictions sur davantage de villages palestiniens et villes au profit des colonies et des colonisateurs.
L’activité coloniale s’est intensifiée en Cisjordanie occupée depuis le début de l’agression israélienne sur la bande de Gaza le 7 octobre, selon un rapport publié par le mouvement israélien « La paix maintenant », qui surveille la colonisation dans les territoires palestiniens occupés en 1967.
Le rapport souligne une recrudescence sans précédent des activités coloniales, notamment la construction d'avant-postes coloniaux, de routes et de clôtures, soulignant que les colons exploitent l'agression contre Gaza « pour établir des faits sur le terrain et contrôler efficacement de vastes zones de la zone C, où les colons décident où construire les avant-postes, en ignorant le statut juridique de la terre.
F.N