Accueil international 08/October/2024 11:21 AM

 Une année de massacre ... Des efforts juridiques et diplomatiques continus pour mettre fin à l'agression et rendre justice à notre peuple 

 Une année de massacre ... Des efforts juridiques et diplomatiques continus pour mettre fin à l'agression et rendre justice à notre peuple 

 

Ecrit par Al-Arkhras Aseel 

Traduit Nawal Seyoury  

Ramallah, le 8 octobre 2024, WAFA- Pendant un an, notre peuple a vécu dans la bande de Gaza, accablé par des scènes de mort, de pertes, de souffrance, de déplacements forcés et de destruction massive, à cause d'une guerre sanglante et dévastatrice, qui a laissé une tragédie humanitaire que la communauté internationale n'a pas encore réussi à arrêter. 

Alors que la machine militaire et l'aviation de guerre israélienne massacraient notre peuple dans la bande de Gaza et détruisaient toute possibilité de vie, les efforts diplomatiques et juridiques palestiniens dans toutes les instances internationales et arabes pour mettre fin au génocide et à l'agression dans la bande et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem, se sont poursuivis. 

"Depuis le premier moment de l'agression contre la bande de Gaza, le 7 octobre 2023 jusqu'à maintenant, nous travaillons sans relâche pour l'arrêter". C'est ce qu'a confirmé le représentant permanent de la Palestine à l'ONU, l'ambassadeur Riad Mansour. 

Dans une interview privée avec WAFA, Mansour a déclaré : "Après le début de l'agression, nous avons réussi à concrétiser trois objectifs, qui nous ont unis au Groupe arabe et islamique, au Mouvement du non-alignement et au reste des groupes, à savoir un cessez-le-feu et l'introduction d'une aide à la bande de Gaza à la taille dont ils ont besoin, l'arrêt du déplacement forcé à l'intérieur de la bande de Gaza et le dépeçage de la bande de citoyens palestiniens. 

À la suite du sommet extraordinaire conjoint arabo-islamique qui s'est tenu à Riyad, la capitale saoudienne, le 11 novembre 2023, le Comité ministériel arabo-islamique a été formé. Il a été chargé d'engager une action internationale immédiate au nom de tous les États membres de l'Organisation de coopération islamique et de la Ligue des États arabes, afin de formuler une position internationale pour mettre fin à la guerre à Gaza et de faire pression pour le lancement d'un processus politique sérieux et réel pour parvenir à une paix durable et globale conformément aux références internationales approuvées. 

La commission, formée sous la présidence du ministre des Affaires étrangères du Royaume d'Arabie saoudite, comprend l'État de Palestine, la République arabe d'Égypte, le Royaume de Jordanie, l'État du Qatar, la République turque, la République d'Indonésie, la République fédérale du Nigeria, le Royaume de Bahreïn, le secrétaire général de la Ligue des États arabes et le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique. 

Mansour a ajouté : "Nous nous sommes adressés au Conseil de sécurité à plusieurs reprises pour émettre une résolution de cessation d'agression, et le droit de veto a été utilisé sur plusieurs résolutions, et nous avons réussi à adopter 4 résolutions, dont la dernière était la résolution 2735 basée sur le discours du président américain Joe Biden, adoptée en juillet dernier, qui a obtenu 14 votes au Conseil de sécurité, mais (Benjamin) Netanyahu et son gouvernement extrémiste ont délibérément empêché les États-Unis d'imposer une position ferme pour la mise en œuvre de la résolution, sachant que l'administration américaine était censée travailler à son application. 

La Cour Pénale International et la Cour de Justice 

Au niveau de l'action de l'Etat de Palestine au niveau de la Cour internationale de justice et de la Cour pénale internationale, Mansour a déclaré : "La Cour pénale internationale, avant la guerre, avait adopté une décision selon laquelle le procureur général de l'époque, Fatou Bensouda, commencerait officiellement une enquête sur les crimes de guerre dans les Territoires palestiniens occupés, en particulier sur le crime de guerre continu, à savoir la colonisation. Avec le nouveau procureur général Karim Khan, il a continué à hésiter à ouvrir des enquêtes, jusqu'à ce qu'il décide, à la suite de pressions et de résolutions adoptées par l'Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil de sécurité, de demander à un jury de juges d'approuver l'émission de mandats d'arrêt contre Netanyahu et le ministre de la Guerre de son gouvernement, Yoav Galant. Jusqu'à présent, la question n'a pas été résolue pour l'émission officielle de mandats d'arrêt, et ils n'ont pas été tenus responsables des crimes commis contre le peuple palestinien. " 

À propos de la Cour internationale de justice, Mansour a expliqué qu'il y avait deux voies, dont l'une a été prise avant la guerre il y a dix ans, en particulier après les deux rapports d'Amnesty International et de Human Rights Watch, qui se sont concentrés sur les arguments présentés par un article sur l'existence d'un régime d'apartheid raciste commis contre le peuple palestinien dans les territoires palestiniens occupés. Il y a deux ans, nous avons posé 7 questions dans lesquelles nous avons présenté l'ensemble de la cause palestinienne du point de vue juridique par une résolution de l'Assemblée générale, dans laquelle la Cour de justice questionne les dimensions juridiques de l'occupation qui a privé le peuple palestinien de son droit à l'autodétermination, ainsi que le système d'apartheid et de préjugés dans les territoires palestiniens occupés, et ensuite le respect de la loi et des responsabilités de l'ONU. 

En avril 2021, Human Rights Watch a publié un rapport de 213 pages intitulé " Ils ont dépassé les bornes ", qui conclut que les autorités israéliennes d'occupation commettent des crimes contre l'humanité, tels que le racisme et la persécution. 

Dans son rapport, elle indique qu'elle est parvenue à cette décision " en documentant une politique gouvernementale globale de maintien de la domination des Israéliens juifs sur les Palestiniens, ainsi que des violations graves commises contre les Palestiniens vivant dans le territoire occupé, y compris à Jérusalem-Est ". 

Plus tard, en février 2022, Amnesty International a accusé les autorités israéliennes d'occupation d'avoir commis le " crime d'apartheid " contre les Palestiniens, et a appelé à leur responsabilisation, pour avoir commis des " crimes contre l'humanité " et des meurtres illégaux. 

Le rapport évoque les saisies massives de terres et de biens palestiniens, les meurtres illégaux, les déplacements forcés, les restrictions sévères à la liberté de mouvement, le déni des droits de citoyenneté et de nationalité des Palestiniens, et affirme qu'elles font partie d'un système qui équivaut à de la "séparation raciale" en vertu du droit international. 

Procès en Afrique du Sud : 

Dans le cadre des efforts visant à mettre fin à la guerre de génocide sur la bande de Gaza, le représentant permanent de la Palestine à l'ONU a rappelé que la République d'Afrique du Sud avait déposé une requête devant la Cour internationale de justice le 29 décembre 2023 en coordination avec l'État de Palestine pour enquêter sur la perpétration par Israël d'un génocide en Palestine. La Cour internationale a ordonné à trois reprises l'arrêt de la guerre, l'introduction de l'aide et les questions soulevées par les mandats de réserve afin que la Cour puisse sauver des vies innocentes et examiner l'affaire après toutes les procédures requises. 

L'Afrique du Sud a présenté au tribunal un dossier de 84 pages dans lequel elle a rassemblé des preuves qu'Israël a tué des milliers de citoyens dans la bande de Gaza, créant des conditions " propices à leur destruction physique ", ce qui est considéré comme un crime de " génocide " contre eux. 

L'Afrique du Sud a demandé à la Cour internationale de Justice d'adopter des mesures d'urgence pour protéger les citoyens de Gaza, qui font face à des conditions de vie catastrophiques en raison des crimes de guerre commis par les forces d'occupation. La plainte portait sur l'incapacité d'Israël à fournir de la nourriture de base, de l'eau, des médicaments, du carburant, du logement et d'autres aides humanitaires. 

Le 13 février 2024, l'Afrique du Sud a déposé une requête d'urgence à la Cour internationale de justice (CIJ) pour examiner la décision d'Israël d'étendre ses opérations militaires à Rafah, demandant à la Cour de déterminer si elle devait utiliser son pouvoir pour empêcher de nouvelles violations des droits des citoyens dans la bande de Gaza. La Cour a rejeté la requête, mais a également souligné qu'Israël devait respecter les mesures antérieures. 

Le 6 mars 2024, l'Afrique du Sud s'est adressée à nouveau à la Cour internationale de justice pour demander l'imposition de nouvelles mesures d'urgence contre Israël, en raison de la " famine à grande échelle " provoquée par son agression continue contre la bande de Gaza. 

Le 28 mars 2024, la CIJ a ordonné à Israël d'assurer l'acheminement d'une aide humanitaire d'urgence à la bande de Gaza sans délai, affirmant que la " famine est survenue " dans la bande, qui est l'objet d'une agression israélienne depuis le 7 octobre 2023. 

Dans ses nouvelles ordonnances, la Cour a noté la détérioration des conditions de vie catastrophiques dans la bande de Gaza depuis le 26 janvier 2024, avec une privation généralisée de nourriture et d'autres nécessités de base, expliquant que ses mesures provisoires de janvier 2024 " ne traitent pas pleinement les conséquences des changements de situation... Ce qui justifie la modification de ces mesures. " 

La Cour, à l'unanimité, a ordonné à Israël de prendre toutes les mesures nécessaires et efficaces pour assurer la pleine mise en œuvre, sans retard et en collaboration avec l'Organisation des Nations Unies, de la fourniture de services essentiels et d'une aide humanitaire indispensable.  

Elle a également ordonné à Israël de veiller immédiatement à ce que ses forces militaires ne commettent pas d'actes constituant une violation de l'un quelconque des droits des Palestiniens de Gaza, en tant que groupe protégé par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, y compris en empêchant la fourniture d'une aide humanitaire d'urgence. Elle a également ordonné à Israël de lui rendre compte de toutes les mesures prises pour mettre en œuvre ces dispositions dans le mois qui suit sa publication. 

Le 16 mai 2024, l'Afrique du Sud a présenté une nouvelle demande à la Cour Internationale de Justice pour imposer des mesures d'urgence pour arrêter l'attaque israélienne sur la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, et pour retirer ses troupes de toute la bande de Gaza. 

N.S 

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