Ramallah, le 4 novembre 2024, WAFA- Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a informé les membres du corps diplomatique accrédité auprès de l'État de Palestine des risques résultant de la décision de la Knesset israélienne d'interdire le travail de l'UNRWA et des mouvements diplomatiques.
La Ministre d'État aux Affaires étrangères, Varsen Aghabekian Shaheen, a présidé la session extraordinaire tenue au siège du ministère à Ramallah, à laquelle ont participé les ambassadeurs, consuls et représentants de plus de 45 pays et organisations internationales.
Shaheen a fermement condamné les décisions de l'État occupant contre l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), qui est considéré comme une bouée de sauvetage pour plus de six millions de réfugiés palestiniens dans diverses régions, notamment la bande de Gaza, la Cisjordanie, la Jordanie, le Liban et la Syrie.
Elle a souligné que toute tentative visant à saper, remplacer ou réduire le financement de l'UNRWA était rejetée, soulignant la nécessité de mettre pleinement en œuvre son mandat sans ingérence.
La ministre Shaheen a exprimé sa profonde inquiétude quant à la classification de l’UNRWA comme organisation « terroriste » par la Knesset israélienne, la décrivant comme une violation flagrante des droits fondamentaux des réfugiés palestiniens. Elle a également averti que ces mesures menacent la stabilité régionale et portent atteinte aux principes humanitaires internationaux.
Elle a appelé tous les pays à reconsidérer leurs relations avec Israël, en plus de faire pression sur ce pays pour qu'il se conforme aux lois internationales, et a souligné l'importance de fournir un soutien continu à l'UNRWA.
Il a appelé les pays qui soutiennent l'agence à confirmer leur engagement envers le peuple palestinien et à œuvrer pour garantir un financement d'urgence à l'agence afin d'assurer la continuité de ses services.
Le ministre Shaheen a souligné qu'aucun État n'est au-dessus du droit international, appelant la communauté internationale à prendre des mesures efficaces pour faire face à la campagne systématique lancée par l'État occupant contre l'UNRWA et pour protéger les droits des réfugiés palestiniens jusqu'à ce qu'une solution juste soit trouvée conformément aux le droit international et les résolutions des Nations Unies.
De son côté, le Ministre adjoint des Affaires étrangères et des Expatriés, l'Ambassadeur Omar Awadallah, a appelé dans son intervention la communauté internationale à reconnaître la guerre de génocide commise par Israël contre le peuple palestinien, et la nécessité de prendre des mesures concrètes, car le silence n’est plus acceptable face à ces violations persistantes.
Awadallah a souligné que le génocide israélien visant les civils, en particulier dans le nord de la bande de Gaza, nécessite une action urgente de la part de la communauté internationale.
Il a également appelé les pays à participer à la réalisation d'un cessez-le-feu, avertissant que la persistance de la situation actuelle permettrait au crime de génocide de se poursuivre.
Il a exprimé son mécontentement face aux tentatives israéliennes de démanteler l'UNRWA, soulignant qu'avec de telles mesures, Israël aurait violé les termes de son adhésion à l'ONU.
« Celui qui veut démanteler l'UNRWA doit donner aux réfugiés palestiniens leurs droits au retour, mettre en œuvre la solution à deux États et les droits à l'autodétermination du peuple palestinien. »
Il a également appelé les États à soumettre leurs rapports sur leur engagement à mettre en œuvre la décision de la Cour internationale de Justice et à envoyer leurs rapports au Secrétaire général dès que possible.
Awadallah a souligné le besoin urgent d'une solidarité internationale et d'un travail efficace pour garantir les droits des Palestiniens et mettre fin aux violations dont ils sont victimes.
À son tour, le directeur général de l'UNRWA en Cisjordanie, Ronald Friedrich, a indiqué que l'interdiction du travail de l'UNRWA conduirait à l'effondrement du travail humanitaire dans la bande de Gaza et que l'UNRWA ne pouvait pas être remplacé, surtout à la lumière des circonstances difficiles dans lesquelles le peuple palestinien est exposé.
H.A