Ramallah, le 7 décembre, 2024,WAFA-L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), a adopté une décision concernant "la situation à Gaza en ce qui concerne la sécurité alimentaire et les questions connexes relevant du mandat de la FAO".
La décision, qui a été adoptée après la session spéciale sur la situation et les développements à Gaza lors de la 176e session du Conseil de la FAO à Rome, souligne l'augmentation du taux d'insécurité alimentaire, considérant tous les civils de Gaza comme étant en état d'insécurité alimentaire.
La décision a salué les résultats de la conférence ministérielle du Caire sur le renforcement de la réponse humanitaire à Gaza et a lié la situation humanitaire tragique en Palestine occupée, tant à Gaza qu'en Cisjordanie, aux violences répétées des colons, à la destruction des infrastructures agricoles, à l'interdiction d'accès aux terres agricoles, à l'appropriation des terres et au contrôle des ressources en eau, entravant la réalisation de la sécurité alimentaire pour les Palestiniens.
La décision a également confirmé que le blocus des habitants du nord de Gaza et leur expulsion forcée aggravent considérablement l'insécurité alimentaire, soulignant le rôle essentiel de l'UNRWA en Palestine. Elle a demandé aux États membres de prendre des mesures permettant à l'UNRWA d'accomplir sa mission conformément aux décisions des Nations Unies.
Elle a également demandé à la FAO de continuer, dans le cadre de son mandat, à fournir de l'aide humanitaire en coordination avec les autres organisations des Nations Unies, de surveiller les conséquences sur la sécurité alimentaire et de travailler sur des plans et des stratégies pour faire face aux effets des attaques contre la population de Gaza, de fournir des briefings aux États membres à ce sujet, d'évaluer les coûts nécessaires pour reconstruire les infrastructures agricoles et les systèmes alimentaires agricoles, et de restaurer les stocks biologiques, afin de garantir le financement nécessaire à leur reconstruction de manière durable.
De son côté, le ministère des affaires étrangères a exprimé, dans un communiqué samedi soir, sa reconnaissance au groupe du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord pour avoir présenté cette décision, ainsi qu'à tous les pays qui l'ont soutenue et voté en sa faveur, saluant les efforts assidus déployés par l'ambassade de l'État de Palestine en Italie pour négocier son adoption à l'unanimité.
Le communiqué a souligné que cette décision revêt une grande importance en raison de l'insistance de l'occupation israélienne à empêcher l'entrée des aides et leur distribution dans des conditions humanitaires adéquates aux personnes qui en ont besoin, ainsi que la poursuite de la guerre du génocide, du déplacement forcé et de la destruction de toutes les bases de la vie humaine et humaine, l'occupation utilisant la faim comme une arme dans sa guerre.
Il a insisté sur le fait que le consensus international pour mettre fin à l'agression contre le peuple palestinien, permettre l'entrée de l'aide et empêcher les déplacements forcés doit être accompagné de mesures concrètes et de conséquences pour Israël, l’occupation illégitime, afin de mettre fin à la guerre du génocide et à d'autres crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Il a appelé le Conseil de sécurité des Nations Unies à assumer son rôle dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et à exercer des pressions sur l'État occupant, pour qu'il mette fin immédiatement à l'agression et permette l'entrée de l'aide de manière durable et humainement digne.
K.R