Jérusalem, le 5 mars 2025, WAFA- L'organisation israélienne de défense des droits de l'Homme Ir Amim a déclaré que les autorités israéliennes d'occupation avaient démoli des maisons à Jérusalem-Est, au cours de la première semaine du mois de Ramadan, "un mois au cours duquel Israël s'était auparavant abstenu de démolir des maisons en raison de sa sensibilité religieuse".
Au cours de la semaine dernière, l'occupation a détruit quatre bâtiments : une maison d'habitation dans la ville de Beit Hanina et trois appartements dans la ville d'Issawiya. Les démolitions comprenaient la destruction d'un appartement qui abritait des fermiers, ainsi que des installations agricoles, des murs et des portes. Six familles ont perdu leur source de revenus et le préjudice économique initial est estimé à plus de deux millions de dollars.
Selon les données de l'organisation de démolition d'habitation Ir Amim, en 2024, il y aura une augmentation de 14% des démolitions de maisons à Jérusalem-Est par rapport à 2023. Depuis le début de l'année 2025, 46 bâtiments ont déjà été démolis, et les signes montrent que ce phénomène va s'intensifier.
Le chercheur de l'organisation, Aviv Tatarski, a déclaré : " Pour la première fois, Israël viole une tradition de longue date et mène des destructions pendant le mois de Ramadan, un mois sacré pour des millions de musulmans dans le monde. C'est un précédent grave qui approfondit la souffrance des habitants de Jérusalem-Est, qui sont forcés de construire sans permis à cause de la politique de planification discriminatoire d'Israël. "
Il a ajouté : "Au lieu de démolitions brutales, il est temps d'élaborer des plans structurels qui permettront aux Palestiniens d'obtenir des permis de construire légaux".
Les autorités d'occupation poursuivent une politique de démolition des maisons des Palestiniens à Jérusalem occupée, dans le cadre de mesures punitives visant à l'expulsion forcée, au nettoyage ethnique et à la judaïsation de la ville. Ces mesures sont justifiées par des arguments vains, comme la construction sans permis, alors que l'occupation impose des restrictions strictes qui rendent presque impossible l'obtention de permis.
Le mois de février dernier, la province de Jérusalem a observé 31 opérations de démolition et de dragage, dont 6 opérations de démolition forcée, dans lesquelles les Palestiniens ont été contraints de démolir leurs maisons pour éviter de payer de lourdes amendes, 18 opérations de démolition utilisant des machines militaires et 7 opérations de dragage ciblant des terrains et des rues.
Le mois dernier, Jérusalem a été le théâtre d'une escalade de démolitions, d'évacuations et de saisies, en particulier à Issawiyah, Sheikh Jarrah et Silwan. La province de Jérusalem a documenté 11 violations, dont 7 notifications de démolition, deux saisies de terres et deux évacuations, dont la plus notable est la décision d'évacuer la famille Diab de Jérusalem à Sheikh Jarrah, ce qui menace de déplacer 22 personnes.
N.S
