Gaza, le 6 mars 2025, WAFA - Depuis l'annonce de la fermeture des passages frontaliers de Gaza par l'occupation israélienne et l'arrêt de l'approvisionnement en aide humanitaire et en marchandises, de nouveaux signes de la détérioration de la situation humanitaire sont apparus, en particulier en raison de la hausse considérable des prix des biens de consommation, notamment le gaz de cuisine.

Depuis le deuxième jour du mois sacré de Ramadan, aucun nouveau ravitaillement alimentaire n'a été fourni aux marchés de l’enclave, ce qui a eu un impact négatif sur le pouvoir d'achat des habitants de Gaza, déjà épuisés par les ravages de la guerre. La population, déjà confrontée à de nombreuses difficultés, n'est plus capable de supporter de nouvelles épreuves.

Les conséquences de cette décision sont visibles sur les marchés, où de nombreux produits ont disparu, et les prix ont bondi de manière significative.

Une déplacée de Rafah, Umm Mohammad Kalab (65 ans), a exprimé son étonnement face à la disparition rapide du sucre des marchés, soulignant que le principal responsable de cette pénurie est le monopole des commerçants.

De son côté, Kamal Abu Ayada, également déplacé de Rafah, a fait part de ses difficultés pour trouver du gaz de cuisine, dont le prix a grimpé de manière vertigineuse, dépassant les 70 shekels le kilogramme, ce qui l'a contraint à revenir à l'utilisation du bois, aggravant ainsi ses souffrances.

Mohammad Al-Najjar, propriétaire d'un point de distribution à Mawasi Rafah, a confirmé que la fermeture des passages a créé une crise en raison de l'accumulation des bouteilles de gaz, ce qui risque d'aggraver la situation pour les habitants.

Raja' Al-Nimss, responsable des médias à la Croix-Rouge palestinienne dans la bande de Gaza, a averti que la poursuite de la fermeture des passages et l'interdiction d'entrer du carburant et des combustibles entraînera une diminution des services de santé et humanitaires. Toutes les installations médicales dépendent en grande partie de l'approvisionnement en carburant, après que les frappes israéliennes aient détruit les réseaux électriques dans l’enclave.

Il a ajouté que l'empêchement d'acheminer du carburant met en danger la vie de milliers de patients et de blessés dont la survie dépend des appareils médicaux de survie, qui sont alimentés par des générateurs, en raison de la coupure de l'électricité depuis le début de la guerre. Le manque de carburant entraînera également l'arrêt des ambulances, affectant ainsi le transport des malades et des blessés.

H.A