Ramallah, le 7 mars 2025, WAFA- Le Syndicat des journalistes palestiniens a confirmé que les journalistes palestiniennes ont payé un lourd tribut pour transmettre la vérité et la guerre d'extermination contre notre peuple, appelant le monde, la communauté internationale et ses institutions à protéger la liberté de la presse contre les crimes de l'occupation israélienne.
Le syndicat a déclaré dans un communiqué publié vendredi par le Comité pour le genre, à l'occasion de la Journée internationale des femmes (8 mars), que « la Journée internationale des femmes intervient pour la deuxième année consécutive dans un contexte de guerre israélienne globale contre le peuple palestinien, où les femmes journalistes palestiniennes sont soumises aux crimes les plus odieux, aux violations et au ciblage systématique, que ce soit par des meurtres, des bombardements, des arrestations, des interdictions de couverture ou des déplacements forcés.
Ces crimes ne se limitent pas à la seule bande de Gaza, mais s'étendent à la Cisjordanie et à Jérusalem, où les journalistes hommes et femmes sont soumis à une vague de répression sans précédent visant à faire taire le récit palestinien et à dissimuler la vérité au monde.
Le syndicat a confirmé que depuis le début de la guerre d’extermination israélienne le 7 octobre 2023, 200 journalistes ont été tués, dont 27 femmes journalistes, dans le cadre de la plus grande opération de ciblage de journalistes au monde. L’occupation a également arrêté 14 femmes journalistes, qui ont toutes été libérées par la suite.
Des dizaines de femmes journalistes dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris à Jérusalem, ont été blessées de diverses manières, en plus de la destruction des maisons d’au moins 150 femmes journalistes dans la bande de Gaza, de leur déplacement répété et de la destruction de dizaines d’institutions médiatiques.
La Commission sur le genre a confirmé que les femmes journalistes palestiniennes sont confrontées à un double ciblage, car la répression ne se limite pas aux agressions physiques et à l’interdiction de couvrir les événements, mais s’étend également au ciblage de leurs maisons et de leurs familles, à la privation de leur liberté de travail et de mouvement, et aux menaces directes contre leur vie.
Le comité a recueilli les témoignages de femmes journalistes qui ont perdu toute leur famille, et d’autres qui ont été déplacées de force et ont perdu leur maison à cause des bombardements israéliens, tandis que les opérations de ciblage sur le terrain se poursuivent contre quiconque porte un appareil photo ou un stylo pour transmettre la vérité, considérant que cette amère réalité révèle que l’occupation s’efforce de liquider la presse palestinienne et d’exclure la voix des femmes journalistes de la scène médiatique.
Le comité a appelé à fournir d’urgence une protection internationale aux journalistes en Palestine, à envoyer des commissions d’enquête indépendantes pour surveiller les crimes israéliens contre eux, notamment l’occupation israélienne sur la liste noire des pays qui ciblent les journalistes, à tenir Israël légalement responsable de ses crimes devant la Cour pénale internationale, à obliger Israël à respecter le droit international, à cesser immédiatement de cibler les journalistes et les médias palestiniens, et à fournir un soutien international aux femmes journalistes palestiniennes qui ont perdu leur maison, ont été déplacées de force ou ont été soumises à des menaces directes en raison de leur travail journalistique.
Le comité a souligné que célébrer le 8 mars ne se résume pas à des slogans, mais à soutenir les femmes journalistes palestiniennes qui paient un lourd tribut simplement parce qu’elles transmettent la vérité.
Le monde et ses institutions internationales doivent protéger la liberté de la presse et ne pas s’associer à une collusion pour tuer des journalistes en continuant à les taire.
Les femmes journalistes palestiniennes resteront la voix de la vérité et continueront à transmettre les souffrances de leur peuple malgré l’oppression et les attaques. Elles resteront au premier plan de la scène médiatique, défendant la vérité, continuant à couvrir et à dénoncer les crimes et à accomplir leur mission nationale en toute honnêteté et professionnalisme.
F.N