Tulkarem, le 9 mars 2025, WAFA- L'armée d'occupation israélienne poursuit son offensive sur la ville de Tulkarem et son camp de réfugiés pour le 42ᵉ jour consécutif, et sur le camp de Nour Shams pour le 29ᵉ jour, renforçant son siège, les expulsions forcées et la destruction des habitations.
Selon notre correspondante, des renforts militaires ont été déployés vers la ville, ses camps et le quartier de Dhanaba, à l'est. Des unités militaires ont été positionnées dans les rues et les quartiers, bloquant la circulation des véhicules et des habitants, procédant à des fouilles et à des vérifications d’identité.
D'après des sources locales, des troupes d'infanterie ont été massivement déployées dans les rues de Dhanaba la nuit dernière, notamment dans la zone d’Al-Attar. Elles ont intercepté des véhicules, vérifié les identités des jeunes hommes et procédé à des fouilles accompagnées de violences. Plusieurs arrestations ont été signalées, notamment celles de Nasser Izzat Tbeikh, Mohammed Shbarawi (tous deux du camp de Nour Shams) et Mohammed Abu Tahoun (du camp de Tulkarem).
L'armée a également renforcé son dispositif militaire aux abords des camps, empêchant même une ambulance du Croissant-Rouge de secourir un malade après avoir fouillé le véhicule et contraint l’équipe médicale à rebrousser chemin.
Les forces d’occupation maintiennent leur présence militaire avec des véhicules blindés et des bulldozers lourds devant les habitations et immeubles résidentiels qu’elles ont saisis et transformés en bases militaires, notamment sur la rue Naplouse, qui relie les camps de Tulkarem et de Nour Shams. Parallèlement, elles interceptent les véhicules, les fouillent minutieusement et vérifient l’identité des citoyens, allant jusqu’à les retenir pour interrogatoire.
Destruction massive et répression :
Dans le camp de Tulkarem, les forces d’occupation ont multiplié les raids, notamment dans le quartier d’Al-Matar, où elles ont vandalisé et incendié des habitations. La destruction des infrastructures y est généralisée, tandis que certaines maisons ont été totalement rasées ou transformées en bases militaires.
Au camp de Nour Shams, le siège est total. Des raids ont ciblé les habitations du quartier d’Al-Mahjar, où les soldats ont saccagé les biens et interrogé brutalement les résidents. Dans le quartier d’Al-Manshiya, des bulldozers ont entièrement démoli plusieurs maisons dans le cadre d’un plan visant à remodeler la topographie du camp par l’ouverture de nouvelles routes.
Un bilan humain alarmant :
Depuis le début de cette offensive, 13 Palestiniens ont été tués, dont un enfant et deux femmes, dont l’une enceinte de huit mois. Des dizaines de personnes ont été blessées ou arrêtées, tandis que plus de 9 000 habitants du camp de Nour Shams et 12 000 du camp de Tulkarem ont été contraints à l'exode forcé, exacerbant la crise humanitaire dans la région.
H.A