Ramallah, le 2 avril 2025, WAFA- Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a condamné le massacre perpétré par l'armée d’occupation israélienne contre les déplacés réfugiés dans une clinique de l’UNRWA, située dans le camp de Jabalia, au nord de la bande de Gaza. Cette attaque a causé la mort de 22 Palestiniens, dont 16 enfants, et a fait des dizaines de blessés.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministère a exprimé sa profonde inquiétude face à l’intensification de l’offensive terrestre israélienne sur la bande de Gaza, soulignant qu’elle s’accompagne d’exécutions massives de civils.
Il a également mis en garde contre les intentions du gouvernement israélien visant à renforcer l’occupation militaire de Gaza, à étendre les zones tampons et à accélérer le déplacement forcé de la population. Ces actions s’inscrivent dans un contexte de siège total, de fermeture des points de passage, d’aggravation de la famine et de la privation des besoins fondamentaux. De plus, le ciblage des camps de déplacés par les bombardements pousse la population dans un cycle infernal de fuite sous le feu des attaques.
Le ministère a réitéré son appel à une action internationale courageuse pour mettre fin à cette brutalité israélienne, en prenant des mesures immédiates pour stopper l'extermination, le déplacement forcé et l’annexion, et en imposant des solutions politiques conformes au droit international.
A son tour, le Conseil national palestinien a lancé un appel urgent aux États et aux peuples du monde, ainsi qu’aux institutions internationales et aux puissances influentes du Conseil de sécurité, pour une intervention immédiate afin de mettre un terme aux massacres perpétrés par l’armée d’occupation israélienne contre le peuple palestinien à Gaza. Il a dénoncé une campagne d’extermination massive, ciblant en particulier les femmes, les enfants et les civils.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le Conseil a affirmé que ce qui se passe à Gaza dépasse le cadre d’une guerre d’extermination : il s’agit d’une volonté délibérée d’effacer le peuple palestinien, de le déraciner et de l’effacer des registres de l’humanité, à travers le nettoyage ethnique, la famine et le siège.
Il a condamné la politique de la terre brûlée pratiquée par l’occupation, indifférente aux lois internationales et aux principes humanitaires. Le blocus de Gaza s’est transformé en une arme de mort lente, affamant la population et l’empêchant d’accéder aux besoins vitaux, tels que la nourriture, les médicaments et l’eau potable, dans le but d’éteindre tout espoir et de briser la résistance du peuple.
Le Conseil a souligné que ces crimes visent à imposer un choix mortel aux habitants de Gaza : mourir sous les bombes ou être contraints à l’exil, une politique qui constitue un crime contre l’humanité et une violation flagrante des conventions internationales garantissant les droits de l’Homme et la dignité des peuples.
Il a également condamné le bombardement de la clinique de l’UNRWA à Jabalia, qui a causé la mort et la blessure de dizaines de déplacés, ainsi que les déclarations racistes du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, comparant son offensive à un « nettoyage des ordures avant et après la fête », des propos qui reflètent une mentalité coloniale et fasciste cherchant à déshumaniser les Palestiniens et à justifier leur extermination.
Le Conseil a tenu Israël pleinement responsable de ces crimes et a exhorté la communauté internationale, en particulier les pays arabes et islamiques, à prendre des mesures fermes allant au-delà des simples condamnations, en adoptant des actions concrètes et des pressions réelles pour stopper l’agression.
Il a enfin appelé toutes les consciences libres à travers le monde à ne pas rester spectatrices face à cette tragédie humaine d’une ampleur sans précédent.
H.A