Ramallah, le 7 avril 2025, WAFA– La Société du Croissant-Rouge palestinien (PRCS) a confirmé que le ciblage par les forces d'occupation israéliennes d'un convoi d'ambulances dans la région de Hashashin à Rafah le 23 mars constitue un « crime de guerre à part entière » et reflète un schéma dangereux de violations répétées du droit international humanitaire.

Lors d'une conférence de presse tenue lundi pour discuter des derniers développements concernant la mort des huit ambulanciers à Rafah, le PRCS, par l'intermédiaire de son président, Younis al-Khatib, a exigé l'identification immédiate de l'ambulancier Asaad al-Nasasira, dont le sort reste inconnu.

Des scènes de la vidéo, documentées par son collègue ambulancier Rifaat Radwan, montrent les derniers instants de l'équipage alors qu'ils se dirigeaient vers le lieu de l'attaque dans des ambulances clairement identifiées avec leurs feux de secours allumés.

Malgré l'identité claire des véhicules et des équipages, le convoi a été la cible d'une pluie de balles pendant près de cinq minutes, comme le montre la vidéo publiée. Les communications entre l'équipe et le centre de communication central ont révélé que les tirs ont continué pendant au moins deux heures, des coups de feu continus ayant été entendus jusqu'à ce que le contact avec un membre de l'équipage soit complètement coupé.

L'association a confirmé dans un communiqué que ce qui s'est passé n'était pas une attaque aléatoire ou une erreur individuelle, mais plutôt une série d'attaques délibérées, à commencer par le tir d'une ambulance en route pour évacuer des personnes blessées après qu'une maison a été bombardée dans la région de Hashashin.

Le convoi d'ambulances de l'association et de la Protection civile a ensuite été directement pris pour cible, malgré le respect des protocoles de sécurité. Une quatrième ambulance, en route pour soutenir l'équipe, a ensuite été la cible de tirs.

Pendant près de cinq jours, l'occupation a empêché l'équipe de secours d'accéder au site pour rechercher les membres de l'équipage disparus, prétextant que la zone était classée zone rouge. Ils ont ensuite autorisé l'accès pendant une courte période, durant laquelle nous avons pu récupérer le corps d'un membre de la Protection civile.

Le 30 mars, les corps de 14 ambulanciers, du personnel de la Défense civile et des employés de l'UNRWA ont été retrouvés entassés dans un sac en filet noir dans une fosse commune, de manière brutale et dégradante.

La Société a déclaré que cibler les équipages d’ambulances portant l’emblème du Croissant-Rouge, protégé par les Conventions de Genève, constitue un crime de guerre.

La Société a appelé à une enquête internationale indépendante et à la responsabilisation de toutes les personnes impliquées. Elle a exhorté les États parties aux Conventions de Genève à remplir leurs obligations et à prendre des mesures concrètes pour tenir Israël responsable de ces crimes.

La Société du Croissant-Rouge a souligné que le silence international sur le ciblage du personnel humanitaire équivaut non seulement à une condamnation à mort pour les Palestiniens de Gaza, mais représente également une menace directe pour le travail humanitaire partout dans le monde.

H.A