Ramallah, le 11 avril 2025, WAFA– Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a salué l’adoption par le Conseil exécutif de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), ce vendredi, lors de sa 221e session tenue à Paris, d’une troisième résolution intitulée *« L’impact et les conséquences de la situation actuelle dans la bande de Gaza sur tous les aspects relevant du mandat de l’UNESCO ». Cette résolution suit l’adoption, à l’unanimité, de deux autres résolutions liées à la Palestine : Palestine occupée et Institutions culturelles et éducatives.

Dans son communiqué, le ministère a souligné que ces résolutions sont cruciales pour préserver les droits du peuple palestinien dans tous les domaines d’intervention de l’UNESCO, notamment face aux crimes commis par Israël, puissance occupante illégale, depuis la Nakba de 1948, et en particulier dans la bande de Gaza, dans le cadre d’une guerre d’extermination systématique. Le ministère a également dénoncé les violations du droit à l’éducation et les obstacles imposés au travail essentiel de l’UNRWA dans les territoires palestiniens occupés, en dépit du droit international, des décisions de l’UNESCO, des ordonnances de la Cour internationale de justice, de l’avis consultatif, et des résolutions de l’Assemblée générale.

Le ministère a considéré l’adoption de ces résolutions comme une preuve de la capacité de la communauté internationale à assumer ses responsabilités, notamment en documentant les violations et en évaluant les dégâts pour mettre en œuvre un plan d’action urgent visant à protéger le peuple palestinien, son patrimoine culturel et son histoire, menacés par le colonialisme israélien, ainsi qu’à reconstruire et développer la bande de Gaza dans tous les domaines concernés.

L’importance de la résolution réside notamment dans l’appel lancé à l’UNESCO pour qu’elle mette en œuvre un programme d’assistance d’urgence à Gaza, et dans la condamnation des attaques ciblées contre les étudiants, enseignants, chercheurs, journalistes et employés de l’ONU, ainsi que des destructions infligées aux infrastructures, aux centres d’information, aux écoles, aux universités et aux sites du patrimoine culturel.

La résolution appelle également à mettre fin aux violations agressives de l’occupation israélienne, à lever les restrictions à la liberté de mouvement des personnes et à l’acheminement de l’aide humanitaire, conditions essentielles à la réussite du programme d’assistance d’urgence. Elle exhorte aussi tous les États membres et les donateurs concernés à renforcer le financement de ce programme pour la reconstruction de Gaza.

Le texte souligne par ailleurs la nécessité pour l’UNESCO de continuer à suivre la situation dans tous les domaines relevant de son mandat, de mettre à jour son plan d’action, et de lancer immédiatement le processus de reconstruction en tenant compte des besoins émergents. Il demande également des actions immédiates pour surveiller les dégâts subis par le patrimoine culturel et documenter les destructions des sites historiques et religieux.

La résolution appelle enfin à renforcer la sécurité des journalistes dans la bande de Gaza, en leur apportant un soutien psychologique et social, et en respectant la mise en œuvre de la résolution 2222/2015 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le ministère a exprimé sa profonde gratitude aux pays membres ayant contribué financièrement au fonds créé par l’UNESCO intitulé « Activités de réponse pour Gaza » destiné à la reconstruction de la bande de Gaza, et a exhorté la communauté internationale à œuvrer pour la mise en œuvre de toutes les résolutions de l’UNESCO en faveur de la protection du patrimoine culturel et historique des terres palestiniennes, y compris Jérusalem et ses remparts, ainsi que d'autres villes palestiniennes et la bande de Gaza, aujourd’hui dévastée.

H.A