Ramallah, le 22 avril 2025, WAFA- L'agence des Nations Unies pour le logement et l'emploi des réfugiés palestiniens, l'UNRWA, a accusé Israël d'utiliser l'aide humanitaire comme " un papier de négociation " et une " arme de guerre " contre la bande de Gaza, d'avoir soumis deux millions de Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, à des châtiments collectifs, et a appelé à la levée du blocus de 50 jours.
Le commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a dénoncé, dans un post sur X, mardi : " Combien de temps faut-il pour que des mots de condamnation creux se transforment en actions pour lever le blocus, reprendre le cessez-le-feu et sauver ce qui reste de l'humanité ? "
Il a ajouté : "Cela fait 50 jours que les autorités israéliennes ont imposé un blocus à Gaza, et la famine se répand et s'aggrave, c'est intentionnel et artificiel. Gaza est devenue une terre de désespoir".
"Des millions de personnes - principalement des femmes et des enfants - sont victimes de châtiments collectifs, et les blessés, les malades et les personnes âgées sont privés de médicaments et de soins médicaux", a poursuivi Lazzarini.
Il a souligné que " dans le même temps, les organisations humanitaires ont de l'aide prête à entrer à Gaza, y compris près de 3 000 camions d'aide vitale de l'UNRWA ".
Le responsable de l'ONU a averti que "les fournitures de base destinées aux personnes dans le besoin sont sur le point d'expirer", et a déclaré que "l'aide humanitaire est utilisée comme une pièce de monnaie et une arme dans cette guerre".
De plus, il a souligné que "le blocus doit être levé, les approvisionnements doivent être introduits immédiatement, les otages (prisonniers israéliens) doivent être libérés et le cessez-le-feu doit être rétabli".
Le 9 avril, l'UNRWA a averti que la bande de Gaza était sur le point de connaître une " famine extrême ", en raison du blocus continu de l'occupation et de l'épuisement des réserves de vivres.
Cette nouvelle phase de famine arrive à un moment où les Palestiniens de la bande ne se remettent pas d'une précédente vague où Israël, au cours d'une année et demie de génocide, a limité l'aide à Gaza, privant des centaines de milliers de familles pauvres de leurs rations alimentaires gratuites.
N.S