Tulkarem, le 2 mai 2025, WAFA- Ce vendredi, les forces d’occupation israéliennes ont retenu des centaines de citoyens palestiniens aux entrées des camps de réfugiés de Tulkarem et de Nour Shams, alors qu’ils tentaient d’accéder à leurs habitations pour y récupérer leurs effets personnels, et ce malgré une autorisation préalable.
Selon notre correspondante sur place, les forces d’occupation ont pourchassé les habitants dans les environs et aux abords des deux camps, tirant des balles réelles et des grenades assourdissantes de manière aléatoire et intensive. La journaliste Roua Dureidi a été blessée au pied par des éclats et transportée à l’hôpital ; son état est jugé léger.
Par ailleurs, les soldats israéliens ont arrêté plusieurs dizaines de jeunes hommes, les conduisant vers des centres d’interrogatoire de terrain installés à l’intérieur même des camps. Le photographe de presse Fadi Yassine a également été arrêté à son domicile, situé près de la mosquée Bilal, dans le secteur adjacent au quartier Al-Rabay’a du camp de Tulkarem.
Dans une tentative manifeste d’imposer une politique d’isolement, l’armée israélienne a placé des pancartes aux entrées du camp de Tulkarem, portant l’inscription : « Entrée interdite – Zone militaire fermée », cherchant ainsi à imposer un fait accompli militaire sur le terrain.
Malgré la situation tendue, une foule nombreuse a participé à un rassemblement populaire sur la place Gamal Abdel Nasser, au centre de Tulkarem, pour dénoncer les politiques systématiques de l’occupation israélienne visant à détruire, brûler, faire exploser et raser des centaines de logements dans les camps de Tulkarem et de Nour Shams.
Ce rassemblement a été organisé à l’appel des factions nationales et des comités populaires des deux camps. Les participants y ont réaffirmé leur refus catégorique des plans destructeurs de l’occupation, leur attachement à leurs droits, notamment celui de retourner dans leurs foyers, et leur détermination à rester sur leur terre jusqu’au retour dans les territoires dont ils ont été expulsés en 1948.
Jeudi soir, l’armée d’occupation avait informé de son intention de démolir 106 immeubles et maisons dans les deux camps dans un délai de 24 heures : 58 bâtiments dans le camp de Tulkarem et 48 maisons dans celui de Nour Shams.
L’offensive, qui se poursuit depuis maintenant 96 jours, a provoqué le déplacement forcé de plus de 4 200 familles – soit plus de 25 000 personnes – ainsi que la destruction totale de 396 maisons et partielle de 2 573 autres, en plus du blocage des entrées et ruelles des camps par des remblais de terre.
H.A
