Tulkarem, le 4 mai 2025, WAFA- L’agression menée par les forces d’occupation israéliennes contre la ville de Tulkarem et son camp se poursuit pour le 98e jour consécutif, et pour le 85e jour contre le camp de Nour Shams, dans un contexte d’escalade constante sur le terrain, de mouvements militaires intensifiés, de perquisitions et d’arrestations.
Selon des sources locales, les forces d’occupation ont pris d’assaut, à l’aube, le quartier de Shweika, au nord de Tulkarem. Elles y ont perquisitionné plusieurs maisons et arrêté quatre citoyens, dont deux anciens prisonniers libérés lors du dernier accord de cessez-le-feu. Il s’agit d’Ihab Sharafa, Mahmoud Kleibi, Ghassan Mahdawi et Ahmad Riad Freij.
Des renforts militaires composés de véhicules blindés et de troupes au sol ont été déployés dans la ville, ses camps et ses quartiers, accompagnés de tirs à balles réelles, de grenades assourdissantes, de fouilles de maisons et de commerces, de destruction de biens, d’interrogatoires sur place, de violences et d’arrestations.
Notre correspondante rapporte que les véhicules militaires et les patrouilles israéliennes circulent en permanence dans les rues et quartiers de la ville, perturbant la circulation des citoyens et les poursuivant, notamment sur la place Jamal Abdel Nasser, le rond-point du martyr Thabet Thabet, la rue de Naplouse et le rond-point de Shweika.
Parallèlement, les camps de Tulkarem et de Nour Shams ainsi que leurs environs connaissent un déploiement massif des forces israéliennes, qui utilisent des balles réelles, des grenades assourdissantes et lumineuses, avec des explosions entendues par intermittence. Ces attaques s’accompagnent d’un blocus strict et de la fermeture des accès aux camps par des barricades de terre, ainsi que de perquisitions systématiques et de destructions dans les habitations.
Jeudi dernier, les forces d’occupation ont notifié la démolition de 106 maisons et bâtiments dans les deux camps : 58 dans le camp de Tulkarem et 48 dans celui de Nour Shams. L’agression continue a entraîné le déplacement forcé de plus de 4200 familles – soit plus de 25 000 citoyens –, la destruction totale de 396 maisons et la destruction partielle de 2573 autres. Les entrées et ruelles des camps ont également été bloquées par des monticules de terre.
En parallèle, les forces d’occupation poursuivent leur prise de contrôle de maisons et d’immeubles résidentiels dans la rue de Naplouse et le quartier nord adjacent, qu’elles transforment en postes militaires après avoir contraint les habitants à les évacuer de force. Des véhicules militaires et des bulldozers y sont positionnés en permanence.
Depuis le début de l’agression et son intensification contre la ville de Tulkarem et ses camps, 13 citoyens ont été tués, dont un enfant et deux femmes – l’une d’elles étant enceinte de huit mois. Des dizaines d'autres ont été blessés ou arrêtés. L'agression a également causé des destructions massives des infrastructures, des maisons, des commerces et des véhicules, qui ont été entièrement ou partiellement détruits, incendiés, vandalisés ou pillés.
H.A
