Salfit occupée, le 16 mai 2025, WAFA– Dans un nouvel épisode de colonisation forcée, les autorités israéliennes d’occupation ont procédé, ce vendredi, à la saisie illégale de terres appartenant à des Palestiniens dans la ville de Bruqin, à l’ouest de Salfit, en Cisjordanie occupée.
Le maire de Bruqin, Faed Sabra, a indiqué que l’ordre militaire délivré par l’occupation vise 13 dunums et 117 mètres carrés dans les zones d’al-Fakhakhir et d’al-Balata. En parallèle, un autre ordre prévoit l’arrachage d’oliviers centenaires et le nivellement d’environ 232 dunums, une vaste superficie de terres agricoles palestiniennes.
Les propriétaires concernés, impuissants face à l'ampleur de l’agression, n’ont reçu qu’un délai de 24 heures pour contester la décision devant les tribunaux militaires israéliens, une juridiction jugée illégitime et partiale par les défenseurs des droits humains.
Le maire a dénoncé une campagne de terreur et de punition collective, en rappelant que Bruqin est la cible d’un siège militaire étouffant depuis mercredi. Les quatre accès de la ville ont été hermétiquement bouclés, des raids violents ont été menés contre les habitations, avec menaces explicites de niveler la ville à coups de bulldozers et de chars.
Ces actions s’inscrivent dans une escalade déclenchée à la suite d’une fusillade ayant causé la mort d’un colon et en blessé un autre dans la région de Salfit.
En réaction, le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a lancé un appel explicite à la destruction des villages palestiniens de Bruqin et Kafr ad-Dik, comparant ces localités à Gaza : « Tout comme nous avons rasé Rafah, Khan Younis et Gaza, nous devons anéantir les nids terroristes en Judée-Samarie », a-t-il déclaré sur X.
« Bruqin et Kafr ad-Dik doivent ressembler à Shuja'iyya et Tel al-Sultan. »
Ces propos, considérés comme un appel ouvert au nettoyage ethnique, suscitent une large condamnation des observateurs internationaux et des défenseurs des droits humains.
H.A