Athènes, le 23 mai 2025, WAFA- La protection des civils dans les zones de conflit est à la fois un impératif moral et une obligation légale, selon une déclaration conjointe publiée jeudi par 80 États membres de l'ONU.

Le ministre grec des Affaires étrangères, George Gerapetritis, a prononcé cette déclaration au nom de 80 délégations avant le début d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, que la Grèce préside ce mois-ci.

La déclaration indique : « Selon l'OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies), Gaza est confrontée à la « pire crise humanitaire » depuis le début de la guerre en octobre 2023, avec des civils confrontés à la famine et à un risque critique de famine, selon l'IPC (Classification intégrée de la phase de sécurité alimentaire), et des centaines de travailleurs humanitaires ayant été tués depuis le début du génocide.

« Cela ne peut plus durer. Aujourd'hui, nous adressons un message clair : la protection des civils n'est pas une option. C'est une obligation légale en vertu du droit international humanitaire et un impératif moral que nous ne pouvons ignorer. »

Les pays ont également exhorté les parties concernées à autoriser et à faciliter un accès humanitaire sûr, rapide et sans entrave à tous les civils dans le besoin.

« L’instrumentalisation de l’aide à des fins politiques, militaires ou stratégiques en matière de sécurité est inacceptable », souligne le communiqué.

Près de 2,4 millions de personnes à Gaza vivent entièrement dépendantes de l’aide humanitaire, selon les données de la Banque mondiale.

Selon l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), des centaines de milliers de Palestiniens ne mangent qu'un seul repas tous les deux ou trois jours en raison du blocus paralysant imposé par Israël.

Rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, l'armée israélienne poursuit une offensive brutale contre Gaza depuis octobre 2023, tuant près de 53 800 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.

H.A