Tulkarem, le 9 juin 2025, WAFA – Les forces d'occupation israéliennes ont continué de démolir des bâtiments résidentiels dans le camp de réfugiés de Tulkarem pour le quatrième jour consécutif, coïncidant avec le 134e jour consécutif de l'assaut contre la ville et le camp, et le 121e jour de leur attaque contre le camp de réfugiés de Nur Shams, dans un contexte d'escalade généralisée.

Notre correspondant a rapporté que les bulldozers israéliens ont continué lundi, à démolir des dizaines de bâtiments résidentiels dans les quartiers de Balawneh et d'Akasha du camp de réfugiés de Tulkarem. Cette opération s'inscrit dans le cadre du plan de l'occupation visant à démolir 106 bâtiments dans les camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams, dont 58 bâtiments dans le seul camp de réfugiés de Tulkarem, comprenant plus de 250 logements et des dizaines d'établissements commerciaux.

Parallèlement, les forces d'occupation israéliennes continuent d'imposer un siège strict aux camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams et à leurs environs. EIles sont déployés dans les ruelles, les quartiers et les entrées, empêchant les habitants d'accéder à leurs domiciles pour récupérer leurs effets personnels, et ouvrent le feu directement sur quiconque tente de s'approcher.

Ces derniers jours, le camp de Nur Shams a été le théâtre de démolitions continues de bâtiments résidentiels, entraînant la démolition de plus de 20 bâtiments dans le cadre du plan de l'occupation visant à démolir 48 bâtiments à Nur Shams, sous prétexte d'ouvrir des routes et de modifier la configuration géographique des deux camps.

Dans le même contexte, la ville et ses banlieues, notamment les quartiers d'Iktaba et de Dhenaba, sont le théâtre d'une intense activité 24h/24 de la part des véhicules d'occupation et des unités d'infanterie. Ces véhicules patrouillent les rues principales et les quartiers, notamment autour de la place Gamal Abdel Nasser et au centre du marché. Ils entravent la circulation des citoyens.

 Pendant ce temps, les forces d'occupation continuent de s'emparer de plusieurs immeubles résidentiels de la rue Naplouse et du quartier nord de la ville, notamment ceux faisant face au camp de réfugiés de Tulkarem. Elles ont évacué de force leurs habitants et les ont transformés en casernes militaires, dont certaines sont sous contrôle de l'occupation depuis plus de trois mois. Elles ont également déployé des engins lourds et des bulldozers à proximité.

La rue Naplouse, qui relie les camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams, a également subi d'importants dégâts en raison des monticules de terre érigés par les forces d'occupation il y a plusieurs mois, entravant la circulation des véhicules et aggravant les souffrances des habitants.

Cette agression persistante jusqu'à présent a causé la mort de 13 civils, dont un enfant et deux femmes, dont l'une était enceinte de huit mois. Des dizaines de blessés et d'arrestations ont également été signalés, ainsi que des destructions massives d'infrastructures, d'habitations, de commerces et de véhicules.

Selon les dernières données, l'escalade a déplacé plus de 5 000 familles des deux camps, soit plus de 25 000 citoyens. Au moins 400 maisons ont été entièrement détruites et 2 573 autres partiellement endommagées.

Les entrées des camps restent bloquées par des barricades, les transformant en zones presque sans vie.

F.N