Wellington, le 11 juin 2025, WAFA- Des députés de l’opposition en Nouvelle-Zélande ont appelé mercredi à l’expulsion de l’envoyé israélien dans le pays et à l’imposition de sanctions économiques contre Tel-Aviv, rapporte Radio New Zealand (RNZ).
Cette demande intervient un jour après que Wellington a rejoint plusieurs alliés en imposant des sanctions à deux ministres israéliens de droite.
Chloé Swarbrick, co-dirigeante du parti Vert, a qualifié les actions israéliennes à Gaza de « génocide » et a exhorté le gouvernement de coalition à soutenir son projet de loi au Parlement pour imposer des sanctions économiques contre Israël.
« Comment peut-on appeler cela autrement, au final ? » a-t-elle déclaré, ajoutant : « Au minimum, l’ambassadeur israélien doit être expulsé, l’État palestinien reconnu et une catégorie spéciale de visas accordée aux Palestiniens. »
Elle a jugé « symboliques » les sanctions récentes imposées à deux ministres israéliens, déplorant que cela ait pris près de deux ans pour en arriver là.
Mardi, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada, la Norvège et le Royaume-Uni ont sanctionné le ministre israélien des Finances Itamar Ben-Gvir et le ministre de la Sécurité nationale Bezalel Smotrich, « pour incitation à la violence contre les Palestiniens en Cisjordanie ».
Debbie Ngarewa-Packer, co-dirigeante de Te Pati Maori, a qualifié ces sanctions d’« hypocrisie politique ».
« Face à la guerre, aux violations des droits humains et au génocide dont nous sommes témoins, la Palestine est une nation indépendante… Pourquoi ce gouvernement ne sanctionne-t-il que deux ministres ? Il devrait sanctionner l’ensemble d’Israël », a-t-elle affirmé.
Elle a appelé à la suspension de toutes les relations diplomatiques avec Israël, à l’imposition de sanctions contre les entreprises et responsables militaires israéliens, ainsi qu’à un soutien accru aux tribunaux internationaux.
« Ce n’est pas une guerre, c’est une annihilation totale d’êtres humains… Nous soutenons des alliés qui militarisent Israël, détruisent et occupent cruellement une nation, un spectacle que je n’aurais jamais imaginé voir de mon vivant », a-t-elle ajouté.
Le Premier ministre néo-zélandais Christopher Luxon a défendu la décision de son gouvernement de rejoindre les autres pays dans l’imposition des sanctions, affirmant que son pays « ne reculerait pas ».
« Nous pensons que c’est la bonne voie à suivre », a-t-il conclu.
H.A