Istanbul, le 22 juin 2025, WAFA – Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a réaffirmé le caractère central de la cause palestinienne pour la Oumma islamique et son soutien indéfectible à la création d'un État palestinien souverain, indépendant et contigu dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le Conseil a également affirmé que la solution à deux États est la seule solution viable pour instaurer la paix et la stabilité dans la région pour tous.
Cela figure dans la Déclaration d'Istanbul publiée par la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'OCI, intitulée « L'Organisation de la coopération islamique dans un monde en mutation », qui s'est tenue à Istanbul, en Turquie, les 21 et 22 juin.
La Déclaration a souligné l'importance de convoquer dans les meilleurs délais la Conférence de haut niveau des Nations Unies sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États et des résolutions de l'ONU, sous la présidence du Royaume d'Arabie saoudite et de la République française.
Elle a également souligné la nécessité de reprendre les travaux des groupes de travail issus de la conférence et de redoubler d'efforts pour assurer son succès. Elle a appelé tous les États membres de l'ONU à y participer activement dès l'annonce de la nouvelle date.
La déclaration condamne la guerre génocidaire israélienne qui se poursuit dans la bande de Gaza depuis plus de 19 mois, ainsi que les campagnes systématiques de destruction et d'assassinats en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, qui visent à liquider la cause palestinienne, notamment le droit du peuple palestinien à l'autodétermination.
Elle souligne l'importance de parvenir à un cessez-le-feu permanent et durable et de mettre en œuvre la résolution 2735 du Conseil de sécurité, qui contribuerait à mettre fin à l'agression et à mettre en œuvre le plan arabo-islamique de redressement et de reconstruction de la bande de Gaza. Elle insiste également sur la nécessité d'assurer un soutien politique et financier au gouvernement palestinien afin de lui permettre d'assumer ses responsabilités dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, et à Jérusalem-Est.
La Déclaration d'Istanbul affirme son soutien aux efforts diplomatiques intensifs du Comité ministériel issu du Sommet arabo-islamique conjoint sur Gaza, visant à exiger un cessez-le-feu immédiat, à permettre l'acheminement de l'aide humanitaire dans toutes les zones de la bande de Gaza et à commencer à prendre des mesures concrètes pour mettre en œuvre la solution à deux États.
La déclaration condamne Israël, puissance occupante illégale, pour avoir utilisé la famine comme arme génocidaire en empêchant l'entrée de l'aide humanitaire et en empêchant les organisations humanitaires de l'ONU de mener à bien leurs missions, dans le but de provoquer des déplacements forcés. À cet égard, elle appelle au rejet des déplacements forcés du peuple palestinien, à l'ouverture des points de passage et des frontières, à l'entrée et à la distribution de l'aide de manière suffisante et sans restriction, et à la protection du peuple palestinien.
La déclaration exprimait une profonde inquiétude face aux tentatives israéliennes visant à altérer les caractéristiques culturelles de la Ville sainte de Jérusalem et son caractère arabo-islamique, et à saper son statut juridique, notamment les efforts visant à modifier le statu quo à la mosquée Al-Aqsa. Elle soulignait la nécessité de préserver l'identité de la Ville sainte en tant que symbole de tolérance et de coexistence entre les trois religions monothéistes, ainsi que de soutenir la détermination de ses habitants, notant les efforts du Comité Al-Qods et de son organe exécutif, l'Agence Bayt Mal Al-Qods, à cet égard.
La Déclaration d'Istanbul saluait les efforts du Royaume hachémite de Jordanie pour protéger et préserver les lieux saints islamiques et chrétiens de la Ville sainte de Jérusalem, soulignant l'importance de la tutelle hachémite de son identité arabo-islamique et chrétienne et de son statu quo historique et juridique.
La déclaration a également salué la décision de l'UNESCO d'établir les noms de mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif comme synonymes, affirmant que la Porte des Maghrébins fait partie intégrante de la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif, et reconnaissant au Département des Waqfs de Jérusalem et des Affaires de la mosquée Al-Aqsa, affilié au ministère jordanien des Waqfs, des Affaires islamiques et des Lieux saints, le droit de restaurer la Porte des Maghrébins, d'entretenir et de préserver la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif, et d'en réglementer l'accès, en tant qu'entité juridique unique et exclusive responsable de ce site de 144 hectares.
La déclaration a également salué la décision de l'UNESCO d'établir la mosquée Al-Aqsa/Al-Haram Al-Sharif comme lieu de culte exclusivement réservé aux musulmans, protégé par le droit international et le statut juridique et historique qui y est en vigueur.
F.N