Tel Aviv, le 23 juin 2025, WAFA– Les procédures d’expulsion du député Ayman Odeh de la Knesset israélienne débuteront demain, mardi, en raison de ses déclarations de soutien à Gaza.

Cette procédure est menée à l’initiative du député du Likoud Avihai Boaron, qui a publié un communiqué affirmant avoir recueilli 68 signatures de membres de la Knesset sur une pétition exigeant l’exclusion d’Odeh, chef du bloc Front arabe pour le changement, en réaction à ses propos en faveur de Gaza et des prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupation israélienne.

Pour que le projet d’exclusion soit adopté, il doit obtenir le soutien de 90 députés sur les 120 que compte la Knesset. Si la mesure est validée, le député Ayman Odeh pourra faire appel devant la Cour suprême israélienne, qui tranchera sur la décision.

Dans une déclaration en réaction à la procédure, lancée malgré les restrictions et conditions imposées en temps de guerre, Odeh a affirmé : « La contradiction est flagrante : le président de la Knesset, Amir Ohana, a donné des instructions strictes pour que le seul sujet à discuter dans toutes les instances parlementaires soit la guerre et ses conséquences. Mais malgré cela, la Knesset insiste pour débattre de mon expulsion. »

Il a ajouté : « Bien sûr, je me tiendrai droit et fier pour défendre nos positions humaines et dénoncer leurs positions fascistes. »

Et encore : « J’exprime les positions de mon peuple et des personnes de conscience, depuis des décennies. Cette position n’a jamais changé et ne changera pas. Ce qui a changé, c’est le glissement fasciste de plus en plus marqué de l’État d’Israël. »

Ayman Odeh a poursuivi : « De la même manière que des citoyens arabes ont été exclus de leurs lieux de travail, que des étudiants arabes ont été renvoyés des universités, et que l’accès aux abris est interdit aux Arabes, ils agissent de la même manière avec moi — en tant que membre de ce peuple, qui s’accroche à la braise de la survie et à celle de la position nationale et humaine. »

Il a conclu : « Je les accuse d’avoir tué des dizaines de milliers de personnes à Gaza, d’avoir détruit les hôpitaux, les universités, et toutes les infrastructures de la vie. Ce sont eux les accusés ! Et nous, nous maintenons fermement nos positions, qui représentent la seule véritable alternative pour les deux peuples : vivre sans occupation ni guerre, avec droits et paix. »

H.A