Ramallah, le 26 juin 2025, WAFA – Les colons ne se contentent pas de leurs attaques terroristes répétées contre des villages et des villes de Cisjordanie, commettant des meurtres, incendiant et détruisant des maisons et des véhicules, abattant des arbres et nivelant des terres. Leur terrorisme s'étend également aux ambulances transportant des blessés et des malades.

Récemment, des ambulanciers ont filmé des tentatives de colons d'entraver la circulation des ambulances, les empêchant d'arriver rapidement et de fournir une assistance d'urgence, tant aux blessés des forces d'occupation israéliennes et des colons qu'aux malades.

Un document publié jeudi par le Croissant-Rouge palestinien (CRSP), montre un colon tentant d'entraver une ambulance du CRSP alors qu'elle se rendait couvrir une attaque de colons contre la ville de Turmus Ayya, au nord-est de Ramallah. Des citoyens ont signalé des blessures suite à cette attaque.

L'association a indiqué que le même incident s'était produit mercredi soir, alors que ses équipes se dirigeaient vers le village de Kafr Malik, à la suite d'une attaque menée par des colons, soutenus par les forces d'occupation israéliennes.

Cette attaque a fait trois morts et sept blessés par balles réelles.

La porte-parole de la Société, Nibal Farsakh, a déclaré à WAFA que les équipes du Croissant-Rouge rencontrent constamment des difficultés pour atteindre les blessés et les malades et leur prodiguer des soins médicaux d'urgence, compte tenu de l'escalade des attaques des forces d'occupation israéliennes et des colons contre les villes, villages et camps de réfugiés en Cisjordanie, et du déploiement de nouveaux points de contrôle et de barrières militaires.

Le porte-parole du CRSP a ajouté : « Des attaques sont en cours, menées par l'armée d'occupation et les colons, pour empêcher la fourniture de soins de santé aux blessés et aux malades. Ce qui s'est passé à Kafr Malik et Turmus Ayya, où des colons ont bloqué le passage des ambulances, est devenu un phénomène récurrent ces derniers mois, mettant en danger nos équipes et la vie des blessés et des malades.»

Farsakh a indiqué que la fréquence des attaques contre les ambulances et leurs équipes a augmenté depuis le début de l'agression israélienne contre la bande de Gaza le 7 octobre 2023, soulignant que l'occupation viole le droit international humanitaire en empêchant ou en entravant l'arrivée des ambulances.

Et d’expliquer que l'occupation entrave ou empêche l'accès des ambulances à certaines zones, malgré une coordination préalable avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ce qui rend difficile la fourniture de soins de santé d'urgence.

Farsakh a ajouté que le problème ne se limite pas à empêcher les ambulances d'atteindre les blessés et les malades ou à retarder leur arrivée, mais comprend également des attaques directes contre les équipes et les véhicules médicaux, par des tirs, la détention d'équipages et des agressions physiques.

Et de souligner que l'obstruction au travail de la Croix-Rouge, l'obstruction au transport des patients et des blessés, et l'agression du personnel médical, constituent une violation flagrante du droit international humanitaire, en particulier de la Quatrième Convention de Genève de 1949 relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre, qui est juridiquement applicable à l'occupation.

F.N