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Accueil PLO 27/June/2025 02:14 PM

L’OLP : les expulsions à Silwan constituent un crime de transfert forcé et de nettoyage ethnique

Ramallah, le 27 juin 2025, WAFA – Le Département des droits de l’homme et de la société civile de l’Organisation de libération de la Palestine a affirmé que ce qui se passe dans le quartier de Batin al-Hawa, situé dans la localité de Silwan au sud de Jérusalem occupée, constitue un crime de transfert forcé et un crime de nettoyage ethnique caractérisé, relevant des crimes de guerre au regard du droit international.

Dans un communiqué publié ce vendredi, le département a exprimé sa profonde inquiétude et son indignation face aux décisions des tribunaux israéliens rendues au cours du mois de juin, rejetant les recours juridiques déposés par plusieurs familles palestiniennes de Jérusalem contre des ordres d’expulsion forcée de leurs maisons dans le quartier de Batin al-Hawa, au profit de l’association coloniale "Ateret Cohanim".

Les décisions incluent notamment :

le rejet du recours des familles Odeh et Shweiki devant la "Cour suprême" israélienne le 19 juin ; le rejet du recours de la famille Rajabi devant la "Cour centrale" le 22 juin.

Les familles concernées ont reçu un délai de 30 jours maximum pour exécuter les ordres d’expulsion.

Le département a dénoncé ces procédures judiciaires comme étant arbitraires et illégitimes, les qualifiant de partie intégrante d’une politique systématique visant à vider Jérusalem de ses habitants autochtones, à altérer sa composition démographique et à effacer son caractère historique – en violation flagrante du droit international humanitaire, notamment la Quatrième Convention de Genève, qui interdit les déplacements forcés de population dans les territoires occupés.

Il a également souligné que le fondement juridique de ces décisions s’appuie sur une loi discriminatoire promulguée en 1970, qui permet aux seuls Juifs de revendiquer des propriétés datant d’avant 1948, tout en interdisant aux Palestiniens de réclamer leurs biens spoliés – ce qui constitue, selon le département, une forme de discrimination raciale institutionnalisée, contraire à tous les traités et conventions internationaux.

Le communiqué ajoute que le refus des tribunaux israéliens d’attendre l’avis du conseiller juridique du gouvernement et l’imposition de frais de justice aux familles palestiniennes au profit de l’association coloniale révèlent une collusion juridique manifeste dans la mise en œuvre d’une politique coloniale d’occupation.

Le Département des droits de l’homme et de la société civile a appelé l’Organisation des Nations unies, le Conseil de sécurité et l’ensemble des institutions de défense des droits humains à une action internationale urgente pour mettre un terme au crime de transfert forcé en cours à Jérusalem-Est occupée. Il a également réclamé la mise en place d’une protection internationale immédiate pour les familles menacées d’expulsion, ainsi qu’un soutien politique, juridique et sur le terrain.

Le département a enfin réaffirmé la nécessité de traduire en justice les responsables israéliens pour leurs crimes contre les habitants de Jérusalem, en tant que violations flagrantes des résolutions onusiennes pertinentes.

Il a condamné fermement ces pratiques et renouvelé son engagement à défendre les droits des Palestiniens de Jérusalem, en coopération avec les organisations humanitaires et juridiques locales et internationales, afin de faire échouer les politiques de transfert forcé et d’en dénoncer les auteurs dans toutes les enceintes internationales.

H.A

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