Ramallah, 29 juin 2025 (WAFA) – Le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh, a déclaré que les ordres de déplacement forcé émis ce matin par les forces d'occupation israéliennes, qui concernent plus de deux millions de citoyens de la bande de Gaza, ouvrent un nouveau chapitre dans le bilan des crimes israéliens. Il a souligné qu'il ne s'agit pas d'une simple opération de déplacement, mais d'une « déportation forcée massive » dans des conditions humanitaires catastrophiques, visant à mettre en œuvre un nettoyage ethnique systématique sous couvert de guerre.
Fattouh a expliqué dans un communiqué de presse que l'occupation fait pression sur la population civile du nord de la bande de Gaza pour la forcer à fuir vers la zone d'Al-Mawasi au sud, qui est une zone géographique étroite qui ne dépasse pas un kilomètre et demi de largeur, pas même assez pour contenir des dizaines de milliers, et encore moins des millions.
Il a souligné que la situation à Gaza se déroule dans un contexte de blocus étouffant, de famine croissante, de soif qui tue des enfants et de propagation rapide d'épidémies dans des zones dépourvues des biens de première nécessité. Il a insisté sur le fait que l'objectif de cette politique israélienne délibérée est de vider le territoire de sa population autochtone et de faire des civils les victimes permanentes d'une politique de massacre lent, de famine et d'humiliation.
Le président du Conseil national a ajouté : « Nous assistons à un effondrement complet du système judiciaire international et à un effondrement retentissant de toutes les valeurs et conventions internationales, dans un silence international inquiétant et face à l'incapacité de la communauté internationale à mettre un terme à ces crimes commis par un État qui se considère au-dessus des lois et poursuit son agression avec la logique de l'impunité totale. »
À la fin de sa déclaration, Fattouh a lancé un appel urgent au monde : « Arrêtez cette catastrophe, arrêtez cet enfer déchaîné sur des civils sans défense, arrêtez le bain de sang quotidien, les crimes de déplacement, de génocide et de famine massive. » Il a appelé à une intervention internationale urgente pour mettre fin à l'agression israélienne, à l'envoi immédiat de commissions d'enquête et de surveillance sur le terrain, à une protection internationale efficace pour les civils et à la traduction de l'occupation en justice pour ses crimes devant la Cour pénale internationale.
Fattouh a conclu en disant : « Assez de silence. Sauvons les structures humaines restantes qui meurent lentement sous les bombardements, la faim, la maladie et les déplacements forcés. Ce silence persistant est une complicité flagrante, une complicité dans le crime et un abandon honteux de l'humanité de ce monde. »
R.N