Ramallah, le 2 juillet 2025, WAFA – Le Club des prisonniers palestiniens (CPP) a déclaré que les autorités d'occupation israéliennes continuaient d'intensifier leurs attaques contre les journalistes par le biais de la détention administrative.
Le nombre de journalistes placés en détention administrative dans les prisons israéliennes, sous prétexte de « dossier secret », s'élève à 22, le dernier en date étant le journaliste Ahmed al-Khatib, qui a reçu un ordre de détention administrative de six mois.
Ces journalistes font partie des 55 journalistes incarcérés dans les prisons israéliennes, dont 49 sont détenus depuis le début du génocide.
Le CPP a indiqué qu'au moins 192 cas d'arrestation et de détention de journalistes ont été enregistrés depuis le début du génocide.
Le PPC a ajouté que l'augmentation du nombre de journalistes placés en détention administrative s'inscrit dans un contexte d'escalade historique sans précédent du nombre de détenus administratifs dans les prisons israéliennes, qui a atteint 3 562 détenus début juin dernier.
Le Club a souligné que les autorités d'occupation, par leurs arrestations de journalistes, visent à les réduire au silence face aux crimes horribles commis par l'occupation, à cibler le discours palestinien et à imposer une censure et un contrôle accrus sur leur travail.
« Nous soulignons ici le cas du journaliste Nidal Abu Aker de Bethléem, l'un des plus anciens détenus administratifs, maintenu en détention par l'occupation depuis le 1er août 2022. Il a auparavant passé environ 20 ans dans les prisons de l'occupation, la plupart du temps en détention administrative ».
Outre le crime de détention administrative, l'occupation continue de cibler les journalistes par le biais de ce qu'elle appelle la détention pour « incitation » sur les réseaux sociaux. Cette forme de détention est devenue un outil de répression de la liberté d'opinion et d'expression et constitue un autre aspect du crime de détention administrative.
La majorité des personnes arrêtées pour « incitation », contre lesquelles l'occupation n'a pas pu porter d'acte d'accusation, ont ensuite été transférées en détention administrative.
Les journalistes détenus dans les prisons et les camps de l'occupation sont confrontés aux mêmes crimes que les prisonniers : torture systématique, passages à tabac, famine et négligence médicale. Ils sont également soumis à des humiliations et des abus constants, en plus des politiques de vol et de privation dont ils sont victimes, et de leurs conditions de détention difficiles et dégradantes.
F.N