Tulkarem, le 20 juillet 2025, WAFA – Les forces d'occupation israéliennes ont incendié plusieurs habitations dans le camp de réfugiés de Nur Shams, à l'est de Tulkarem, ce dimanche soir.

Des sources locales ont rapporté à WAFA, que les forces d'occupation ont incendié plusieurs habitations dans le quartier de Manshiyya, dans le cadre d'un siège serré et d'une agression continue pour le 162e jour consécutif.

Cette opération s'accompagne d'un déploiement massif de véhicules militaires et d'unités d'infanterie, qui utilisent les habitations civiles comme casernes après avoir forcé leurs habitants à évacuer. Ils tirent à balles réelles sur quiconque tente de s'approcher du camp.

Ces dernières semaines, le camp de réfugiés de Nur Shams a fait l'objet d'importantes opérations de démolition qui ont touché des dizaines de bâtiments résidentiels. Ces opérations s'inscrivent dans le cadre d'un plan israélien visant à démolir 106 bâtiments dans les camps de réfugiés de Tulkarem et de Nur Shams, dont 48 dans le seul camp de Nur Shams, provoquant des destructions massives. De larges routes ont également été créées et ouvertes, séparant les quartiers les uns des autres.

Dans le même ordre d'idées, les bulldozers israéliens ont poursuivi leurs travaux de démolition dans le camp de Tulkarem, qui ont commencé la semaine dernière, à un rythme rapide, ciblant davantage de bâtiments résidentiels.

Cette escalade dans le camp de Tulkarem, qui entre dans son 175e jour consécutif, s'inscrit dans le cadre du nouveau plan de l'occupation visant à démolir 104 bâtiments, soit environ 400 habitations. Il s'agit de la suite d'une série de démolitions qui ont touché plusieurs quartiers du camp ces dernières semaines, notamment Al-Murabba'a, Abu Al-Foul, Al-Shuhada' et Al-Hamam, entraînant la perte de logements pour des milliers de familles.

L'escalade continue de l'occupation a entraîné le déplacement forcé de plus de 5 000 familles des camps de Tulkarem et de Nur Shams, soit plus de 25 000 résidents. Elle a également entraîné la destruction complète de plus de 600 bâtiments et l'endommagement partiel de 2 573 habitations.

Les entrées des camps restent fermées par des barrières, les transformant en zones sans vie. Les habitants sont empêchés de rejoindre leur domicile ou de vérifier leur propriété, alors que des tirs directs visent toute personne s'approchant de la zone.

F.N