New York, le 28 juillet 2025, WAFA – Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan, a déclaré que la reprise de la conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, reflétait un large consensus international selon lequel la seule façon de mettre fin à ce conflit prolongé et au cycle de violence et de souffrances passait par la mise en œuvre effective de la solution à deux États, fondée sur les résolutions de l'ONU, l'Initiative de paix arabe et le principe « territoire contre paix ».
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, au siège de l'ONU à New York, il a ajouté : « Le Royaume d'Arabie saoudite, en coopération avec la République française et tous ses partenaires, est déterminé à concrétiser ce consensus international. Le moment est venu de mettre fin à ce conflit, d'établir l'État palestinien et de parvenir à une paix juste et globale qui préserve la souveraineté et la sécurité de tous les peuples de la région.» Il a salué l'annonce par le président français Emmanuel Macron de l'intention de son pays de reconnaître l'État de Palestine, affirmant qu'il s'agit d'une étape historique qui incarne le soutien de la communauté internationale aux droits légitimes du peuple palestinien.
Bin Farhan a déclaré que la paix entre Israël et la Palestine est une étape fondamentale vers une paix régionale globale, où chacun jouit de la sécurité et ouvre des perspectives de coopération, d'intégration et de prospérité partagée.
Il a souligné que la conférence se tient à un moment critique, alors que la tragédie de la famine se profile à l'horizon et que les graves violations israéliennes, la famine et les tentatives de déplacement forcé se poursuivent, ainsi que d'autres mesures unilatérales qui compromettent la solution à deux États, notamment l'expansion des colonies, les déplacements forcés et la tentative d'annexion. Il a insisté sur la nécessité de mettre fin immédiatement à la guerre à Gaza et d'assurer l'acheminement de l'aide humanitaire.
Il a exprimé le rejet catégorique du Royaume de toute tentative de séparer la bande de Gaza du reste de l'État de Palestine, ou d'occuper, de bloquer ou de déplacer sa population sous quelque prétexte ou justification que ce soit.
Il a hautement apprécié le discours du président Mahmoud Abbas du 9 juillet, qui incluait son engagement en faveur de la paix comme option stratégique, œuvrant pour permettre au peuple palestinien de réaliser ses droits légitimes par des moyens pacifiques et mettant en œuvre toutes les réformes nécessaires à cet égard.
Il a également exprimé l'engagement du Royaume à soutenir les efforts de réforme et de bonne gouvernance de l'Autorité nationale palestinienne, et à collaborer avec la communauté internationale pour soutenir les efforts de reconstruction de Gaza conformément au plan arabo-islamique, largement salué à l'échelle internationale.
Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères a déclaré que la conférence visait à mobiliser la communauté internationale afin d'offrir les perspectives politiques nécessaires à la conclusion d'un cessez-le-feu, soulignant que l'objectif principal était d'envoyer un message clair : la paix est possible et que la conférence offre une alternative à cette guerre dans la région : la solution à deux États.
Il a ajouté que le président français s'est engagé à reconnaître l'Etat de Palestine lors de la session de l'Assemblée générale de septembre prochain, et qu'à travers cette résolution, la France affirme le droit des Palestiniens à l'autodétermination face à ces réalités sur le terrain, à la tragédie humanitaire et au danger auquel ils sont confrontés.
F.N