Bethléem, le 31 juillet 2025, WAFA – L’Institut de recherche appliquée – Jérusalem (ARIJ) a déclaré que les agressions commises par les colons contre les Palestiniens entre janvier et juin de cette année ont atteint un total de 1 444 attaques, et que 38 communautés ont été entièrement déplacées de leurs lieux de résidence.
Dans un rapport publié aujourd’hui, l’Institut a indiqué que le nombre d’attaques coloniales menées par les colons en Cisjordanie a connu une escalade sans précédent, précisant que le prix payé par le citoyen palestinien ne se mesure pas uniquement au nombre d’attaques, mais à la souffrance quotidienne qui affecte tous les aspects de la vie : difficultés d’accès aux sources d’eau et aux terres agricoles – en particulier celles situées à proximité des colonies et des avant-postes –, restrictions de circulation, fermetures des entrées des villages et des routes par les colons, ainsi que diverses formes de violence psychologique et physique infligées aux habitants.
Le rapport souligne que le Palestinien est aujourd’hui assiégé, non seulement par le mur de séparation, mais également par un réseau de violences qui commence avec les colons et se prolonge à travers des lois militaires israéliennes injustes.
Il a précisé que ces agressions ne sont ni des incidents isolés ni accidentels, mais bien une politique de violence systématique visant à déplacer la population palestinienne de ses terres et à vider les zones de leurs habitants palestiniens, en vue d’élargir les colonies et avant-postes illégaux et de s’approprier les terres à des fins diverses liées à la colonisation. Le rapport rappelle que les attaques s’élevaient à 579 en 2020, 911 en 2021, 1 527 en 2022, 2 191 en 2023, 2 444 en 2024, et 1 444 attaques ont déjà été recensées jusqu’à juin 2025.
Il a également précisé que les agressions et violations commises par les colons entre janvier et juin de cette année ont été diversifiées : attaques contre les lieux de culte, accaparement de terres palestiniennes, agressions contre les civils, le bétail, les biens et les ressources naturelles. La répartition géographique de ces attaques est la suivante : Bethléem : 87, Hébron : 246, Jénine : 2, Jéricho : 138, Jérusalem : 160, Naplouse : 217, Qalqilya : 44, Ramallah et Al-Bireh : 229, Salfit : 148, Tubas : 155, et Tulkarem : 18
Le rapport a souligné que les groupes de colons ont, ces derniers mois, procédé au déplacement forcé de dizaines de familles bédouines en Cisjordanie, en particulier dans les gouvernorats de Hébron (sud de la Cisjordanie) et de Ramallah et Al-Bireh (centre), s’accaparant les terres palestiniennes qu’elles occupaient.
L’Institut a relayé une étude de l’organisation israélienne B’Tselem sur les communautés bédouines ciblées par les colons depuis le début de la guerre israélienne contre la bande de Gaza en octobre 2023 jusqu’à la date de ce rapport, selon laquelle 38 communautés ont été entièrement déplacées de leurs lieux de résidence (principalement dans les gouvernorats de Ramallah et Al-Bireh et Hébron), en plus d’autres communautés partiellement ciblées, avec des familles déplacées à : Jérusalem (1 communauté), Bethléem (5), Hébron (8), Jéricho (1), Naplouse (6), Ramallah (13), Salfit (2), et Tubas (2).
L’Institut ARIJ a conclu que les violations commises par les colons israéliens en Cisjordanie contre les civils palestiniens – y compris les meurtres, les tirs à balles réelles létaux, les agressions physiques, les incendies de terres et d’arbres, les attaques contre les habitations et les véhicules, ainsi que les déplacements forcés – constituent de graves violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme.
H.A