Gaza, le 2 août 2025, WAFA- Le chirurgien britannique Graeme Groom, qui est revenu d’une mission bénévole dans la bande de Gaza, qui subit l’extermination et la famine israéliennes, a déclaré que des enfants là-bas « essaient de dormir avec des ventres remplis d’eau et de sel », à la lumière d’un « artificiel » crise humanitaire qu’il a décrite comme « une barbarie remontant au Moyen Âge ».

Groom a souligné les « scènes choquantes qu’il a vécues en travaillant dans le cadre d’une équipe médicale bénévole » à Gaza, où des Palestiniens souffrent de famine et de malnutrition, qui ont causé la mort de dizaines de nourrissons et la détérioration de l’état de santé de civils blessés.

Il a expliqué que l’augmentation de la faim affecte directement les personnes infectées, empêche leur rétablissement, augmente les taux d’infection et double le risque de décès.

Il a déclaré que la faim ne se limite pas aux patients, mais s’étend également au personnel médical, notant que « ce qui se passe à Gaza n’est pas une famine naturelle, mais plutôt fabriquée ».

Enfants mourant de faim

Le chirurgien britannique a expliqué, dans un entretien avec l’Agence Anadolu, que le 27 mai, il s’est rendu dans une clinique de malnutrition à Gaza, où un pédiatre l’a informé de la mort de 60 nourrissons due à la faim depuis le début du siège, dont certains souffraient d’intolérance au lactose (sucre de lait) et il n’y avait pas de lait spécial pour eux.

Il a ajouté que « 12 enfants sont diagnostiqués avec une malnutrition sévère chaque jour, tandis que certaines mères souffrent de la faim au point que cela entrave leur capacité à allaiter leurs enfants ».

Les médecins sont affamés 

Groom a déclaré que la famine avait également affecté les travailleurs de la santé, citant son collègue anesthésiste palestinien Nizar Abu Daqqa, qui lui a dit que sa famille n’avait rien à manger.

Il a ajouté : « Ses six enfants, âgés de deux ans et demi à 13 ans, ont rempli leur estomac d’eau et ont léché un peu de sel pour qu’ils puissent dormir ».

Il a déclaré que son collègue « a pu acheter 8 kilogrammes de farine pour 300 $ (alors que son prix avant la guerre était d’environ 3 $), c’est tout ce qu’il avait, et cela peut suffire pour eux pendant quelques jours seulement et ils n’auront plus rien ».

Tirer sur les civils qui attendent les aides humaines 

Groom a également parlé du jeune homme palestinien, Muhammad Hamim, avec qui il a déjà travaillé, et a déclaré qu’il avait récemment été contraint de se rendre au point de distribution de l’aide ‘Fondation de secours humanitaire de Gaza’, qui opère en coordination américaine et israélienne.

Hamim a envoyé des clips vidéo de Groom montrant des tirs sur des civils en attente d’aide, dans lesquels il a enregistré le son des balles, et les corps et le sang semblaient clairs.

En dehors de la supervision des Nations Unies et des organisations internationales de secours, les autorités d’occupation ont commencé à mettre en œuvre l’aide le 27 mai dernier.

N.S