Jérusalem, le 3 août 2025, WAFA- Le ministre extrémiste de la Sécurité nationale dans le gouvernement d’occupation, Itamar Ben Gvir, a dirigé ce dimanche matin une marche provocatrice de colons, accompagné du député extrémiste du parti israélien Likoud, Amit Halevi.
La Direction des Waqfs islamiques à Jérusalem a indiqué qu’environ 2 228 colons ont envahi jusqu’à présent les cours de la mosquée Al-Aqsa, où ils ont accompli des rituels talmudiques, exécuté des danses et poussé des cris qui ont résonné dans tout le site sacré.
Selon la province de Jérusalem, un groupe de colons s’est rassemblé ce matin autour d’un rouleau de Torah ouvert, lors d’un rituel public mené près de la porte des Maghrébins, l’une des portes de la mosquée Al-Aqsa, juste avant leur intrusion dans l’enceinte, dans le cadre de ce qu’ils appellent « l’anniversaire de la destruction du Temple ».
La province a précisé que ce rituel et l’usage des rouleaux de la Torah dans ce lieu et à cette date représentent « un symbole extrêmement dangereux », visant à ranimer le rêve colonial de construire le soi-disant « Temple » sur les ruines d’Al-Aqsa.
Par ailleurs, les forces d’occupation ont installé plusieurs barrages militaires dans la ville de Jérusalem et ont empêché les Palestiniens d’accéder à la vieille ville.
Il convient de noter que l’extrémiste Ben Gvir avait déjà dirigé, après minuit, une marche provocatrice de colons dans la vieille ville de Jérusalem occupée, à l’occasion de ce qu’ils appellent « l’anniversaire de la destruction du Temple ».
Des organisations coloniales extrémistes dites « Organisations du Temple » ont appelé à une large irruption dans la mosquée Al-Aqsa ce dimanche, en lien avec cette même commémoration selon le récit biblique.
La province de Jérusalem a mis en garde, dans un communiqué publié aujourd’hui, contre cette large et méthodique intrusion dont a été victime la mosquée Al-Aqsa ce matin, lors de ce qu’ils appellent « l’anniversaire de la destruction du Temple ». Plus de 1 300 colons extrémistes y ont déjà participé, sous la conduite d’Itamar Ben Gvir et d’Amit Halevi, dans une escalade politique et religieuse sans précédent contre la mosquée Al-Aqsa et les habitants de Jérusalem.
Elle a souligné que cette intrusion organisée, menée sous haute protection des forces d’occupation, avec répression des fidèles, des personnes stationnées sur place et des équipes de presse, constitue une nouvelle preuve de la poursuite des plans de judaïsation visant la mosquée Al-Aqsa. Ces actions cherchent à imposer un partage temporel et spatial, pour finir par imposer de nouveaux faits sur le terrain en prélude à la destruction d’Al-Aqsa et à l’édification du soi-disant « Temple », en violation flagrante du droit international et des décisions de l’UNESCO, qui considère Al-Aqsa comme un patrimoine exclusivement islamique.
La province a également dénoncé les propos tenus aujourd’hui même par Ben Gvir depuis l’intérieur d’Al-Aqsa, affirmant que « l’esplanade appartient aux Juifs et que nous y resterons pour toujours ». Elle a qualifié ces déclarations de racistes, provocatrices et extrêmement dangereuses, car elles portent atteinte aux sentiments de millions de musulmans à travers le monde, provoquent la nation arabe et islamique et risquent d’allumer une guerre religieuse aux conséquences désastreuses pour tous.
Selon la province, cette commémoration représente cette année l’une des journées les plus périlleuses pour la mosquée Al-Aqsa. Les groupes du « Temple » ont planifié de faire du 3 août « le jour de l’intrusion la plus massive », tentant ainsi de franchir délibérément les lignes rouges religieuses et juridiques, tout en bénéficiant du soutien total du gouvernement israélien à leur agenda extrémiste.
Cette escalade intervient dans un climat de provocation sans précédent, quelques semaines seulement après que Ben Gvir a donné pour instruction à la police d’autoriser les colons à danser et chanter dans la mosquée Al-Aqsa. Une mesure perçue comme une préparation pour imposer de nouveaux faits par la force, notamment après sa déclaration publique lors d’une intrusion en mai dernier selon laquelle « la prière et la prosternation sont désormais possibles sur le mont du Temple », en violation flagrante et dangereuse du statu quo.
H.A