Oslo, le 11 août 2025, WAFA – Le Fonds souverain norvégien, le plus grand au monde, a annoncé ce lundi la vente de ses investissements dans 11 entreprises israéliennes, en raison de l’agression israélienne continue contre la bande de Gaza.

Le directeur des investissements de la Banque de Norvège, qui gère le fonds, Nikolai Tangen, a déclaré : « Ces mesures ont été prises en réponse à des circonstances exceptionnelles. La situation à Gaza représente une crise humanitaire grave. »

Il a ajouté : « Nous investissons dans des entreprises opérant dans un pays en guerre, et récemment la situation en Cisjordanie et à Gaza s’est détériorée. »

Cette décision fait suite aux propos du ministre norvégien des Finances, Jens Stoltenberg, vendredi dernier, qui avait indiqué que le fonds souverain, d’une valeur de deux billions de dollars, annoncerait des changements dans sa gestion de ses investissements en Israël, tout en excluant un désengagement total en raison de la guerre à Gaza.

Le fonds avait annoncé qu’il fournirait une mise à jour concernant ses investissements en Israël ce mardi. Le gouvernement avait ordonné la semaine dernière une révision urgente des investissements de son fonds souverain, invoquant des préoccupations éthiques liées à la guerre à Gaza et à l’occupation israélienne en Cisjordanie.

Lors d’une conférence de presse après la tenue de la deuxième réunion en trois jours avec les responsables du fonds, Stoltenberg a déclaré : « Je vois qu’il y a plusieurs actions possibles à prendre dans le temps, mais ce qui peut être traité rapidement doit l’être sans délai. »

Les registres du fonds, qui détient des parts dans 8 700 entreprises dans le monde, indiquent qu’il possédait fin 2024 des actions dans 65 entreprises israéliennes, pour une valeur de 1,95 milliard de dollars.

L’an dernier, le fonds norvégien a vendu ses parts dans une société énergétique israélienne et un groupe de télécommunications, tandis que le conseil d’éthique examine s’il recommandera la cession de ses parts dans cinq banques israéliennes.

Des militants pro-palestiniens ont estimé que ces mesures étaient insuffisantes et ont appelé à un désinvestissement complet du fonds en Israël.

H.A