Khan Younis, le 22 août 2025, WAFA – La petite Ghadeer Brika, âgée de cinq mois, est décédée ce vendredi à l’hôpital Nasser de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, des suites de malnutrition provoquée par la politique de famine délibérée imposée par Israël, l’absence de soins et le blocus accompagnant le génocide en cours depuis 22 mois.

Selon une source médicale, la fillette a succombé à des complications liées à la faim, alors que les hôpitaux se trouvent dans l’incapacité de fournir les soins nécessaires en raison d’une pénurie aiguë de nourriture et de médicaments.

La même source a précisé que l’enfant souffrait depuis sa naissance d’atrophie cérébrale, de troubles neurologiques et de paralysie cérébrale, mais que la malnutrition et l’absence de traitements de base avaient aggravé sa situation jusqu’à une détérioration fatale.

La mère de Ghadeer souffre elle-même de malnutrition, ce qui a encore compliqué les soins apportés à son bébé, dans des conditions humanitaires dramatiques imposées aux familles de Gaza assiégée.

Le père de l’enfant, Ashraf Brika, a déclaré que sa fille était « morte faute de lait », expliquant avoir cherché du lait infantile sans jamais en trouver. « Même si j’en avais trouvé, les prix étaient exorbitants, hors de ma portée », a-t-il ajouté avec amertume. « Les points de passage sont fermés…  (Dieu merci malgré tout) », a-t-il conclu.

Des militants ont diffusé sur les réseaux sociaux des photos de la petite Ghadeer, où apparaissaient clairement les signes d’extrême maigreur et d’ossature saillante dus au manque de nourriture et de soins. L’image de l’enfant a symbolisé le drame vécu par des milliers d’enfants de Gaza dont les corps fragiles n’ont pas résisté aux effets du blocus et de la famine.

Depuis octobre 2023, le nombre de décès liés à la malnutrition à Gaza a grimpé à 272 victimes, dont 113 enfants, avec la mort de Ghadeer.

Les organisations onusiennes mettent en garde : la poursuite du blocus et le refus d’acheminer l’aide humanitaire risquent de provoquer des décès massifs parmi les enfants, alors que la situation sanitaire et humanitaire s’effondre et que le système médical est totalement paralysé.

Malgré l’accumulation de camions d’aide humanitaire aux portes de Gaza, Israël, puissance occupante, continue d’en bloquer l’entrée ou d’en contrôler la distribution en dehors du cadre des Nations Unies, dans des quantités dérisoires, qualifiées par des rapports onusiens et internationaux de « simple goutte d’eau dans l’océan ».

Depuis le 2 mars dernier, l’occupant israélien a encore renforcé son blocus contre Gaza, fermant les points de passage aux convois d’aide humanitaire immobilisés à la frontière.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël, puissance occupante, commet un génocide à Gaza incluant meurtres, famine, destructions massives et déplacements forcés, en défiant tous les appels de la communauté internationale ainsi que les injonctions de la Cour internationale de justice.

Ce génocide a déjà fait 62 192 martyrs, 157 114 blessés, plus de 9 000 disparus et des centaines de milliers de déplacés, en majorité des femmes et des enfants.

H.A