Bruxelles, le 16 septembre, 2025, WAFA- Kaya Kallas, Haute Représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a déclaré que « l'offensive terrestre israélienne sur Gaza aggravera considérablement une situation déjà désespérée ».
Elle a ajouté, dans un message publié sur la plateforme X mardi soir, que cela « signifie davantage de morts, davantage de destructions et davantage de déplacements ».
Elle a indiqué que « la Commission européenne présentera demain, mercredi, des mesures visant à faire pression sur le gouvernement israélien afin qu'il change de cap dans la guerre contre Gaza », soulignant que « la suspension des privilèges commerciaux et l'imposition de sanctions aux ministres extrémistes et aux colons violents constitueraient un signal clair que l'Union européenne exige la fin de cette guerre ».
Plus tôt, la porte-parole de la Commission européenne avait annoncé que les commissaires européens approuveraient demain, mercredi, de nouvelles sanctions contre Israël, en raison de sa guerre du génocide à Gaza, y compris la suppression des privilèges prévus par l'accord de partenariat commercial entre les deux parties.
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole européen a déclaré : « Les commissaires adopteront demain (mercredi) un ensemble de mesures contre Israël, notamment une proposition visant à suspendre certaines dispositions commerciales des accords entre l'Union européenne et Israël ».
Le Parlement européen a voté une résolution appelant à des sanctions contre les ministres du gouvernement israélien et à la suspension des accords commerciaux entre Bruxelles et Tel-Aviv, par 305 députés pour, 151 contre et 122 abstentions.
La résolution demandait également l'ouverture d'une enquête sur « les crimes de guerre et les violations des droits de l'homme, et la traduction en justice de tous les responsables ».
La résolution soutient la proposition de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, de suspendre partiellement les privilèges commerciaux prévus dans l'accord d'association, selon des sources bien informées.
Von der Leyen a déclaré au Parlement européen, sous les applaudissements : « La famine provoquée par l'homme ne peut être une arme de guerre. Pour le bien des enfants, pour le bien de l'humanité, cela doit cesser».
Le Parlement européen a également appelé les gouvernements des pays de l'Union à reconnaître l'État de Palestine afin de parvenir à une solution à deux États, et a fermement condamné l'obstruction du gouvernement israélien à l'aide humanitaire à Gaza, ce qui a provoqué une famine dans le nord de la bande de Gaza.
L'annulation de l'accord de libre-échange avec Israël nécessite l'approbation de deux niveaux au sein de l'UE. Le premier vote aura probablement lieu demain au Conseil des commissaires, où Israël devrait perdre. Selon cette décision, le Conseil considérera Israël comme un pays violant les droits de l'homme et, par conséquent, l'accord commercial avec ce pays devrait être résilié.
Le second vote aura lieu ultérieurement et est entouré d'incertitudes, car toute modification de l'accord commercial actuel, qui accorde à Israël un accès total en franchise de droits, nécessite le soutien de 55 % des États membres, soit 65 % de la population de l'UE
Les données du Conseil européen indiquent que l'UE est le partenaire commercial le plus important d'Israël, avec un volume d'échanges d'environ 42,6 milliards d'euros en 2024 (dont 17 milliards de dollars d'exportations israéliennes vers l'Europe et 25 milliards de dollars d'importations en provenance d'Europe), dont 37 % bénéficient de privilèges de réduction tarifaire basés sur l'accord de partenariat commercial.
K.R