New York, le 23 septembre 2025, WAFA– Une commission d’enquête des Nations Unies a affirmé mardi que le gouvernement israélien manifeste une volonté claire d’imposer un contrôle permanent sur la bande de Gaza et de garantir une majorité juive en Cisjordanie occupée.
Le rapport fournit une analyse historique des confiscations de terres, du déplacement forcé des populations, de la discrimination en matière de logement et de l’expansion des colonies. Il sera présenté à la 80ᵉ session de l’Assemblée générale le 28 octobre prochain.
Selon le rapport, Israël est responsable de quatre actes d’extermination à Gaza, visant à détruire partiellement ou totalement la population palestinienne. La commission attribue la responsabilité à l’État israélien et aux hauts responsables, dont le président, le Premier ministre et l’ancien ministre de la Défense, qui auraient incité à l’extermination. Les autorités israéliennes ont détruit de manière systématique des infrastructures civiles et étendu leur contrôle à 75 % du territoire de Gaza, imposant aux habitants des conditions de vie insoutenables.
En Cisjordanie, la commission note que les politiques israéliennes – y compris le soutien implicite ou explicite aux colons violents – visent à déroger au droit au territoire, à transférer les Palestiniens de force, à élargir les implantations juives et à empêcher la création d’un État palestinien. Les opérations militaires dans les camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nour Shams depuis début 2025 ont entraîné destruction et déplacement massif de populations.
Le rapport critique également les lois et politiques israéliennes à l’intérieur d’Israël, qui restreignent l’espace des communautés palestiniennes et entravent leur intégration dans les villes juives, créant une ségrégation structurelle de longue durée.
Six responsables israéliens sont directement pointés :
Yoav Galant et Israel Katz (ministres de la Défense), responsables des actions militaires à Gaza.
Betzalel Smotrich et Orit Strook, pour l’expansion des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
Itamar Ben-Gvir, pour la maltraitance des détenus palestiniens.
Benjamin Netanyahu, Premier ministre, considéré comme responsable suprême des crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes d’extermination.
La commission exhorte Israël à mettre immédiatement fin aux actes d’extermination à Gaza, à se conformer aux mesures provisoires de la Cour internationale de Justice et à cesser l’occupation illégale des territoires palestiniens, en supprimant toutes les colonies et en éliminant les politiques discriminatoires liées au logement et à la planification urbaine.
H.A