Ramallah, le 24 septembre 2025, WAFA- Le Comité central du mouvement de libération nationale palestinien Fatah a tenu mercredi à Ramallah une réunion pour examiner l’ensemble des développements politiques, sécuritaires et organisationnels en Palestine.
Dans un communiqué, le Comité a souligné que cette réunion intervient alors que le peuple palestinien et sa cause nationale juste font face à une agression massive sur Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem, comprenant des crimes de guerre organisés, une destruction systématique, des déplacements forcés récurrents et des tentatives de nettoyage ethnique, ainsi que des attaques quotidiennes des colons, des saisies de terres et la mise en œuvre du plan colonial E1, visant à fragmenter la Cisjordanie et isoler Jérusalem de son environnement palestinien.
Le Comité a rappelé que ce plan viole la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui considère toute colonisation en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, comme illégale. Il a également dénoncé les checkpoints et barrages militaires, les arrestations quotidiennes, les traitements répressifs et punitifs des détenus palestiniens, le pillage des recettes fiscales palestiniennes, ainsi que les menaces d’annexion de la part d’Israël et les attaques contre l’Autorité palestinienne en tant qu’institution nationale.
Le Comité central a salué l’augmentation des reconnaissances internationales de l’État de Palestine, considérant cela comme un moment historique qui reflète la justice de la cause palestinienne et souligne la responsabilité de la communauté internationale à protéger pleinement le peuple palestinien et à soutenir politiquement, légalement et financièrement son droit à l’indépendance sur l’ensemble des territoires occupés depuis le 4 juin 1967.
Le communiqué a précisé que la déclaration de New York constitue une feuille de route pour la mise en œuvre de la solution à deux États, un tournant dans le conflit et une opportunité politique et juridique à transformer en engagements internationaux concrets pour obliger Israël à se retirer et garantir la responsabilité internationale.
Le Comité a également insisté sur la priorité absolue de mettre fin à la guerre d’extermination et de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire à la population résistante de Gaza, saluant sa persévérance et son attachement à la terre et au pays, tout en rejetant toutes les tentatives de déplacement forcé et en dénonçant les actions israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem.
Le Comité central a réaffirmé le droit inaliénable du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création d’un État palestinien indépendant, souverain et basé sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, rejetant tout projet de liquidation ou de solution réductrice.
Il a souligné que l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) reste le représentant légitime et unique du peuple palestinien et l’instance unificatrice du combat national, et que la préservation de son unité et de son statut est une responsabilité non négociable.
Le Comité a insisté sur le rôle de l’unité nationale comme arme stratégique contre l’occupation, appelant à un programme national intégré basé sur un système politique, un système juridique et une seule force légitime, afin de renforcer la résilience du peuple palestinien et la construction de son État.
Concernant Jérusalem, le Comité a affirmé : « La ville restera notre capitale éternelle. Toute tentative de colonisation, de judaïsation, de démolition de maisons, de déplacement des habitants ou d’atteinte aux lieux saints islamiques et chrétiens constitue une attaque contre l’identité et la terre de notre peuple et ne sera jamais acceptée ».
Le Comité a condamné les politiques répressives et punitives à l’encontre des détenus palestiniens, considérées comme des violations des droits humains et du droit international. Il a rappelé que l’Autorité palestinienne constitue un acquis national, et que toute tentative israélienne de la saper ou de la menacer par l’annexion, le contrôle financier ou la pression politique fait partie d’un projet de liquidation de la cause palestinienne qui ne sera pas toléré.
Le Comité a souligné que le refus des États-Unis d’accorder des visas à la délégation palestinienne ne fera pas taire la voix de la Palestine, qui continuera à frapper à toutes les portes de la justice internationale jusqu’à ce que liberté et indépendance soient réalisées.
Enfin, le Comité central a réaffirmé son soutien à toutes les formes de résistance populaire légitime, rappelant que la persévérance du peuple palestinien à Gaza, en Cisjordanie, à Jérusalem et dans la diaspora est le bouclier du projet national, et a discuté des activités diplomatiques arabes, islamiques et internationales à l’ONU, ainsi que des propositions finales pour la paix et la sécurité au Moyen-Orient.
Concernant la situation interne du Fatah, le Comité a confirmé que le mouvement, pilier du projet national, reste unis, cohérent et engagé, poursuivant le renforcement de sa présence politique et organisationnelle pour rester à l’avant-garde du combat palestinien et protéger la souveraineté nationale.
Le Comité central a décidé de maintenir ses réunions ouvertes pour suivre de près les événements et les évolutions de la cause palestinienne.
H.A