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Accueil Local 28/September/2025 11:55 PM

La présence chrétienne en Palestine : entre vérité et mensonges de Netanyahou

La présence chrétienne en Palestine : entre vérité et mensonges de Netanyahou

 

Ramallah, le 28 septembre 2025, WAFA - Le Haut Comité présidentiel pour les affaires ecclésiastiques en Palestine :

Dans une salle presque vide, lors des réunions de l'Assemblée générale des Nations Unies, le criminel de guerre et fugitif de la CPI, Benjamin Netanyahou, a une fois de plus répandu des mensonges sur les chrétiens palestiniens.

La vérité est sans appel : les politiques coloniales israéliennes de nettoyage ethnique, d'apartheid et de génocide ont détruit la présence chrétienne en Palestine.

- Avant la Nakba de 1948 : Les chrétiens palestiniens constituaient 12,5 % de la population de la Palestine historique.

- Aujourd'hui : Il n'en reste que 1,2 % en Palestine historique, et seulement 1 % dans les territoires palestiniens occupés en 1967.

Ce déclin est la conséquence directe du nettoyage ethnique, des déplacements forcés, des confiscations de terres et de l'oppression systématique perpétrés par Israël.

En voici quelques exemples :

* Pendant la Nakba, 90 000 chrétiens palestiniens ont été déplacés et une trentaine d'églises ont dû fermer.

* En 1948, les groupes terroristes de la Haganah ont tué 25 chrétiens palestiniens à l'hôtel Semiramis de Jérusalem.

* La même année, les forces israéliennes ont exécuté 12 chrétiens dans le village d'Eilabun, près de Nazareth.

Iqrit et Kafr Bir'im sont deux villages chrétiens palestiniens situés en Haute Galilée. Iqrit comptait environ 570 habitants, tandis que Kafr Bir'im en comptait environ 1 050 lors de la Nakba de 1948. Les deux villages furent priés de quitter les lieux « temporairement » sous prétexte d'opérations militaires. Cependant, ils furent empêchés de revenir malgré les décisions de justice israéliennes en leur faveur.

En 1951, la Cour suprême israélienne statua qu'ils devaient rentrer, mais le gouvernement l'ignora. En 1953, les forces israéliennes firent exploser les maisons des deux villages pour contrecarrer toute tentative de retour. Les églises et les cimetières de chaque village témoignent encore aujourd'hui de leur déplacement forcé.

* Dans la bande de Gaza, pendant la guerre d'extermination, Israël bombarda l'église grecque orthodoxe Saint-Porphyre et l'église catholique de la Sainte-Famille, provoquant le massacre des civils chrétiens qui y avaient trouvé refuge. Des institutions affiliées à l'Église, telles que l'hôpital baptiste et le Centre culturel et social arabe orthodoxe, ont également été bombardées.

Des habitations chrétiennes ont également été attaquées et bombardées, forçant les chrétiens à se réfugier dans des églises, qui n'ont pas été épargnées par les bombardements.

Depuis le début de l'agression israélienne contre Gaza, 44 chrétiens palestiniens ont été tués directement par les bombardements et indirectement en raison de la situation humanitaire désastreuse dont ils souffrent, notamment par le manque de nourriture et de médicaments.

* Le village chrétien de Taybeh, en Cisjordanie, a été à plusieurs reprises la cible d'attaques brutales de bandes de colons terroristes.

Les églises de Palestine subissent une attaque sans précédent qui menace leur existence historique et la poursuite de leur mission en Terre Sainte. Les autorités d'occupation israéliennes ont récemment gelé les comptes du Patriarcat orthodoxe de Jérusalem et imposé de lourdes taxes sur les biens de toutes les églises, une mesure contraire au statu quo. L'attaque s'est non seulement limitée à ces attaques, mais a également entraîné la saisie injuste des biens de l'Église arménienne de Jérusalem.

* Les chrétiens palestiniens subissent un harcèlement quotidien : crachats sur le clergé, agressions physiques et profanation d’églises, de cimetières et de symboles chrétiens. De plus, leurs déplacements sont restreints par le système de permis et le mur d’apartheid, les empêchant de pratiquer leurs rituels religieux, notamment pendant Pâques à Jérusalem. Même les pèlerins chrétiens venus de l’étranger ne sont pas épargnés par les violations.

* Bethléem, la ville natale du Christ, est étranglée par les colonies illégales, les postes de contrôle militaires et le mur d’apartheid. Les terres appartenant aux chrétiens palestiniens sont confisquées pour la construction et l’expansion des colonies.

Aujourd’hui, la ville de Bethléem est entourée de plus de 150 postes de contrôle, portes et barrières de terre et de ciment, soit le nombre le plus élevé de Cisjordanie. Sa superficie est passée de 37 kilomètres carrés à 7,3 kilomètres carrés en raison du mur de séparation et de l’expansion des colonies, ce qui en fait une ville encerclée de toutes parts.

* Le plan colonial israélien connu sous le nom d'E1 renforce l'isolement de Jérusalem de son environnement palestinien et étrangle encore davantage Bethléem.

La vérité est indéniable : Israël est celui qui a éliminé la présence chrétienne en Terre Sainte, et les mensonges de Netanyahou aux Nations Unies ne parviendront pas à effacer l'histoire ni la réalité de la vie des Palestiniens – chrétiens et musulmans – sous le joug colonial israélien.

La défense de la présence chrétienne en Palestine n'est pas seulement une affaire locale, mais un enjeu humanitaire, moral et juridique mondial.

Par conséquent, nous appelons :

- La communauté internationale à tenir Israël responsable de ses crimes, conformément au droit international ;

- Les Églises du monde entier à élever la voix pour défendre leurs frères et sœurs en terre du Christ.

Les Nations Unies doivent protéger la liberté de culte et la présence chrétienne en Palestine, dans le cadre de leur responsabilité en matière de droits humains.

F.N

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