New York, le 29 septembre 2025, WAFA– Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une réunion sur la situation au Moyen-Orient, incluant la question palestinienne, avec une présentation de Ramez Akkbrof, adjoint du Coordonnateur spécial pour le processus de paix.
Il a rappelé le résolution 2334 (2016), qui exige l’arrêt complet et immédiat de toutes les activités de colonisation israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, et a souligné que la colonisation s’accélère malgré cette décision. Les colonies et les avant-postes se multiplient, et certaines initiatives du Parlement israélien visent à annexer des parties de la Cisjordanie.
L’Akkbrof a rappelé l’illégalité des colonies israéliennes au regard du droit international, leur impact sur la continuité territoriale de l’État palestinien et le risque de déplacements forcés. Il a également averti que la mise en œuvre du plan E1 pourrait séparer le nord et le sud de la Cisjordanie, compromettant la viabilité de l’État palestinien.
Le Conseil de sécurité a été alerté sur les violences des colons, souvent tolérées ou encouragées par les autorités israéliennes, et sur l’absence de mise en œuvre effective des résolutions internationales, un point souligné par le représentant russe.
Cette réunion intervient lors de la phase finale du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU, où les dirigeants mondiaux présentent leurs priorités et solutions aux défis internationaux.
Russie : Le représentant russe a déploré « l’absence de raisons d’espérer » et dénoncé le non-respect flagrant de la résolution 2334 (2016), rappelant que le projet israélien de colonisation en zone E1 menace la solution à deux États. Il a souligné que les violences des colons se produisent avec le soutien, ou la complaisance, des autorités israéliennes.
Sierra Leone : Son représentant a appelé à des décisions du Conseil de sécurité effectives pour protéger les civils et appliquer pleinement la résolution 2334. Il a insisté sur la nécessité d’un État palestinien indépendant, en soulignant l’urgence face aux violations quotidiennes du droit international et à la crise humanitaire.
Chine : La diplomate chinoise a demandé l’arrêt immédiat des hostilités à Gaza, dénonçant l’utilisation de l’aide humanitaire comme arme et appelant à la fin de l’occupation et de la colonisation.
Royaume-Uni : La représentante britannique a condamné le blocus économique de Gaza et l’expansion des colonies, demandant l’ouverture de passages humanitaires, le déblocage des fonds palestiniens et un cessez-le-feu immédiat.
Somalie et Danemark : Ils ont appelé à protéger les droits des Palestiniens, à mettre fin aux violences et à permettre l’accès humanitaire, tout en soulignant l’importance du respect du droit international.
Guyana : La représentante a alerté sur les risques liés à la colonisation et aux attaques des colons, qui menacent la paix et l’émergence d’un État palestinien indépendant.
France : Elle a dénoncé le projet E1 à Jérusalem-Est, qui diviserait la Cisjordanie et compromettrait la solution à deux États, et a promis de renforcer la pression sur Israël pour mettre fin aux attaques et protéger les civils.
Slovénie : Le représentant slovène a rappelé le rôle clé de l’Autorité palestinienne et de l’UNRWA, appelant à la fin de la violence, au cessez-le-feu et au respect du droit international pour un paix durable.
Corée du Sud : Le représentant sud-coréen a souligné que plus de 65 000 personnes ont perdu la vie depuis le début du conflit et que plus de deux millions vivent une catastrophe humanitaire. Il a appelé à la fin immédiate des opérations militaires israéliennes, à la livraison rapide d’aide humanitaire et à l’arrêt des activités de colonisation en Cisjordanie.
Panama : Son représentant a insisté sur la protection des civils, le respect du droit international et la nécessité d’assurer l’acheminement de l’aide humanitaire, tout en appelant à des solutions justes et durables permettant la création d’un État palestinien indépendant.
Pakistan : Le représentant pakistanais a rappelé que l’occupation israélienne et la colonisation illégale constituent une menace directe pour la paix et la sécurité régionales et mondiales. Il a appelé la communauté internationale à agir rapidement pour protéger les civils et garantir le droit des Palestiniens à l’autodétermination et à un État indépendant.
Algérie : Le représentant algérien a dénoncé l’occupation et les violations continues, y compris la colonisation et les violences contre les civils, en insistant sur la nécessité de mettre en œuvre toutes les résolutions internationales, notamment la résolution 2334, pour préserver la paix et la stabilité dans la région.
Palestine : Le représentant permanent de la Palestine auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a appelé la communauté internationale à se tenir aux côtés du peuple palestinien face à l’occupation et aux violations quotidiennes, afin de garantir un avenir sûr et digne pour tous les Palestiniens.
Mansour a salué la publication régulière de rapports par le Secrétaire général conformément à la résolution 2334, qui documentent les violations israéliennes et offrent un suivi précis de la situation sur le terrain, tout en rappelant que ces rapports reflètent la réalité tragique quotidienne vécue par les civils à Gaza et en Cisjordanie : enlèvements, destruction de quartiers, confiscation de terres et maisons, déplacements forcés et pertes humaines.
Il a dénoncé les tentatives continues de nier les droits et l’existence du peuple palestinien, affirmant que le peuple palestinien a droit à la vie, à la liberté, à la dignité et à la sécurité, et que la souffrance actuelle résulte des politiques israéliennes, non d’un destin inévitable.
Mansour a souligné que la Palestine privilégie la voie pacifique pour mettre fin à ces violations et que le monde doit transformer les engagements internationaux en actions concrètes sur le terrain, notamment en protégeant les civils et en assurant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza et en Cisjordanie.
Il a salué les efforts des États membres ayant reconnu l’État de Palestine et participé aux conférences internationales, en insistant sur la nécessité de mettre en œuvre l’« Déclaration de New York » adoptée par 142 pays comme feuille de route pour : protéger les civils palestiniens, restaurer les droits violés, mettre fin aux violations quotidiennes, faire respecter le droit international, et avancer vers un État palestinien indépendant et souverain.
Mansour a conclu que ces mesures représentent le chemin le plus sûr vers une paix juste et durable en Palestine.
Cette réunion s’est tenue lors de la phase finale du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU, où les dirigeants ont présenté leurs priorités et visions pour répondre aux défis internationaux, notamment la protection des civils et la relance de la solution à deux États.
H.A