New York, le 8 octobre, 2025,WAFA- Le Représentant permanent de l'État de Palestine auprès des Nations Unies, le Ministre Riyad Mansour, a adressé mercredi, trois lettres identiques au Secrétaire général des Nations Unies, au Président du Conseil de sécurité pour ce mois (la Fédération de Russie) et au Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, concernant la poursuite par Israël, puissance occupante, de sa guerre du génocide menée depuis deux ans contre le peuple palestinien dans la bande de Gaza. Cette guerre, a-t-il déclaré, se déroule au mépris total de toutes les exigences internationales et des efforts internationaux persistants visant à mettre fin à la guerre, à obtenir la libération des otages et des prisonniers, à mettre un terme aux déplacements forcés du peuple palestinien, à garantir son retrait complet de Gaza, à permettre l'acheminement sans restriction de l'aide humanitaire d'urgence, notamment par l'intermédiaire des agences des Nations Unies dirigées par l'UNRWA, et à engager les efforts de relèvement et de reconstruction.
Dans ce contexte, M. Mansour a rappelé que depuis octobre 2023, environ 68 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués suite aux attaques militaires israéliennes et aux conditions de famine, de malnutrition et de maladie imposées. Il a noté que le nombre total de victimes à Gaza s'élevait à au moins 237 000 Palestiniens, dont des martyrs, des blessés et des disparus.
Il a également souligné que les forces d'occupation israéliennes continuaient d'enlever et de détenir des Palestiniens, avec au moins 10 800 citoyens actuellement emprisonnés en Israël.
Mansour a également souligné les lourdes pertes subies parmi les travailleurs humanitaires et médicaux, notant que plus de 1 722 travailleurs humanitaires et médicaux ont été tués, en majorité des Palestiniens, dont au moins 370 membres du personnel de l'UNRWA. Il a également évoqué la mort de 270 journalistes palestiniens à Gaza, dans le cadre d'une guerre ouverte menée par Israël contre la vérité. Israël continue d'empêcher les médias internationaux d'entrer dans la bande de Gaza et d'entraver les initiatives pacifiques visant à acheminer de l'aide à la population civile assiégée. Il a également évoqué l'enlèvement par Israël de civils à bord de la « Flottille de la fermeté mondiale » et les mauvais traitements qu'il leur inflige.
Mansour a également souligné que les infrastructures civiles de Gaza ont été presque entièrement détruites : plus de 90 % des habitations, hôpitaux, écoles, universités, mosquées et églises ont été détruits, sans compter les réseaux d'eau, d'assainissement et d'électricité, les terres agricoles, les commerces et tout ce qui contribue aux besoins vitaux de la bande de Gaza.
En Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, Mansour a noté qu'au cours de la même période, plus de 1 000 Palestiniens ont été tués et plus de 40 000 ont été déplacés par, force en raison des raids violents et incessants d'Israël et de ses activités de colonisation illégale, notamment les attaques de colons terroristes. Il a insisté sur la nécessité de mettre immédiatement fin au génocide.
En conclusion, Mansour a réitéré son appel à la communauté internationale, notamment au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale, pour qu'ils prennent des mesures urgentes afin de sauver des vies et de prévenir de nouvelles catastrophes. Il a souligné l'importance de tous les efforts, visant à mettre fin à l'occupation israélienne, que ce soit par l'intermédiaire du Comité ministériel arabo-islamique, des Groupes de La Haye et de Madrid, des signataires de la Déclaration de New York, ou des efforts visant à établir les responsabilités, notamment par un embargo sur les armes, des sanctions et la recherche de la justice devant la Cour internationale de Justice et la Cour pénale internationale.
Il a insisté sur la nécessité de mettre fin aux souffrances humaines, de garantir la justice et les droits du peuple palestinien, et d'œuvrer avec diligence à l'instauration d'une paix et d'une sécurité durables.
K.R